Le Président de l’Assemblée nationale burkinabè, Alassane Bala Sakandé, à la tête d’une délégation de parlementaires, a séjourné du 06 au 09 septembre, à Bobo-Dioulasso. Dès son arrivée, il a effectué, une visite de courtoisie à quelques responsables coutumiers et religieux de la ville avant de se rendre, le lendemain, 7 septembre 2018 à Samendéni sur le site du barrage en pleine crue.
A la tête d’une équipe parlementaire, Alassane Bala Sakandé a, dès le premier jour de son séjour, visité quelques responsables coutumiers et religieux de la ville de Sya avant de se rendre, le lendemain sur le site du barrage de Samendéni débordant d’eau. Dans la soirée du jeudi 06 septembre 2018, il s’est rendu respectivement chez le chef de canton de Bobo-Dioulasso, Sidiki Sanou, chez les responsables de l’église protestante, puis chez l’archevêque de Bobo-Dioulasso.
La première étape de la visite a été celle du palais du Chef de canton. Une visite qui a visiblement satisfait le chef des Bobo-Mandarins. Sidiki Sanou a salué la démarche du « premier parlementaire burkinabè » et son équipe, et à l’occasion, leur a prodigué des prières pour la paix et la cohésion nationale. Après le palais du chef de canton, l’équipe du Président de l’Assemblée nationale (PAN) s’est dirigée au siège de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) de Bobo-Dioulasso.
Là, le pasteur Daniel Bouda, représentant le président de la FEME, entouré d’une dizaine de ses confrères, a également loué la visite de l’équipe de Alassane Bala Sakandé. « Nous vous rassurons que nous prions toujours pour le Burkina Faso, et que votre venue va davantage nous galvaniser dans cette dynamique », a confié le pasteur Bouda au chef de la délégation du jour.
Chez l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Ouédraogo, une autre étape, M. Sakandé a invité l’homme Dieu à prêcher auprès de « sa famille », pour la quiétude nationale. Ce qu’a apprécié Mgr Ouédraogo.« La paix est la valeur fondamentale qu’il faut cultiver, et tout le monde doit en faire son souci », a-t-il affirmé.
En plus de ce facteur, Mgr Paul Ouédraogo a appelé à l’unité nationale, un autre gage, selon lui, de ladite paix. A toutes les étapes, les hôtes ont demandé aux hommes politiques de savoir taire leurs divergences, et leurs intérêts politiques, pour ensemble, se tourner vers l’intérêt commun qu’est la paix nationale et contre l’insécurité.
Cette sortie ne se veut pas une sortie de clan politique, et là le PAN en veut pour preuve, la diversité des parties des députés qui ont effectué ce déplacement. Après ce premier jour, le président de l’Assemblée nationale et sa suite ont effectué le lendemain 7 septembre 2018, une sortie sur le barrage de Samendéni, située à une cinquantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Bobo-Dioulasso.
Tous, pour contrer l’insécurité
En ce moment, le barrage est en crue. Après la descente officielle des vannes, le vendredi 07 juillet 2017, synonyme de mise en eau en 2017, le remplissage effectif du barrage de Samendéni était attendu deux à trois saisons des pluies. A la date du 2 septembre 2018, il était déjà en crue.
Prévu une pour capacité de 1 milliard de 50 millions de mètre cubes, le barrage a mobilisé 60 millions de mètres cubes en surplus et regorge actuellement, 1 milliard 110 millions de mètres cubes, obligeant du coup, les techniciens de l’ouvrage à recourir au déversoir pour évacuer le trop plein d’eau.
Rien que cette saison, a confié Abdoulaye Ouédraogo, le coordonnateur du Programme de Développement Intégré de la Vallée de Samendéni (PDIS), ce sont 700 millions de mètres cubes d’eau qui se sont déversés dans le barrage. En tout cas, c’est le constat que le président de l’Assemblée national a pu faire faire.
Alassane Bala Sakandé a précisé qu’il était là pour « voir de visu ce qui se passe » sur ce chantier en finition et « d’encourager les acteurs ». Parce que c’est l’Assemblée nationale qui vote le budget et contrôle l’action du gouvernement, le président du parlement burkinabè a souligné qu’il était impérieux, pour lui, d’aller sur le terrain pour « voir l’utilisation faite des fonds publics ».
Sur du barrage qui fait partie de l’un des plus grands projets mené depuis l’indépendance du Burkina, les bruits de chute d’eau du déversoir ont remplacé les vrombissements des machines. D’abord au niveau du déversoir, M. Sakandé et sa suite seront émerveillé sur le niveau du trop-plein d’eau qui s’écoule en direction du fleuve Mouhoun avec pour destination le Ghana.
Ensuite, la délégation va arpenter la digue et découvrir en hauteur, les eaux du barrage qui s’étendent, aux dires du coordonnateur du PDIS, sur 50 kilomètres. A en croire ce dernier, les travaux du barrage sont à exécutés, à ce jour à 99, 2 %. Ce qui voudrait dire que le volet hydraulique est entièrement achevé.
Reste l’installation de la turbine et la fourniture de l’électricité et le volet aménagement agricole et le bitumage d’un petit tronçon de 5 kilomètres alors que le tronçon reliant Bama au site du barrage est d’une quinzaine de kilomètres.
Ce qui a fait tout de suite réagir le président de l’Assemblée nationale qui entend interpeller le gouvernement afin que des moyens supplémentaires soient débloqués pour le projet. Et sur tout le parcours sur le site du barrage, le président de l’Assemblée nationale, n’a pas manqué de poser des questions comme la réalisation des balises solides sur la digue du barrage, le volet aménagement agricole et celui de l’hydro-électrique.
Pour ce qui est du volet agricole, le coordonnateur du PDIS, Abdoulaye Ouédraogo a rassuré que les appels d’offres ont été lancés pour l’aménagement de 1500 hectares et que d’ici la fin des pluies, les travaux pourront démarrer.