Projet chinois de construction d’un Hôpital à Bobo-Dioulasso :la fin de la polémique de délocalisation ?

Publié le dimanche 9 septembre 2018 | laborpresse.net

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Projet chinois de construction d’un Hôpital à Bobo-Dioulasso :la fin de la polémique de délocalisation ?

Parmi les projets emblématiques marquant le rétablissement des relations diplomatiques en Mai 2018 entre le Burkina Faso et la république populaire de Chine,figurent des infrastructures sanitaires et routières.

En effet,un site a été ciblé à Bobo-Dioulasso,capitale économique du Burkina pour abriter un nouveau Centre Hospitalier Universitaire(C.H.U).Par la suite,des arguments fallacieux ont été développés ,pour signifier que les Chinois ne voudraient plus que l’hôpital soit construit à Bobo-Dioulasso, car le site indiqué serait trop éloigné de la ville.

L’argutie de la distance,ne saurait objectivement convaincre personne.Des citoyens des villes et villages de l’intérieur du Burkina ,parcourent des dizaines et centaines de kilomètres pour se rendre dans les hôpitaux de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou pour des soins adéquats.

L’affluence vers un hôpital dans le contexte économique difficile du Burkina ,est essentiellement conditionnée par la qualité des soins et surtout des coûts modérés.C’est le cas du CHU Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou ,où convergent quotidiennement, un grand nombre de patients à cause des frais moins élevés comparativement aux cliniques privées.

Le cas typique de l’hôpital Blaise Compaoré est éloquent(nous utilisons sciemment cette appellation,car il ne faut pas être aussi vindicatif et ingrat pour vouloir effacer vaille que vaille, le nom de l’ex président de l’histoire du Burkina,pour faire plaisir à la Chine populaire ou à quiconque).

En effet,cet hôpital construit par la Chine de Taiwan essentiellement sur prêt bancaire,malgré son plateau technique moderne,ne connaît pas une forte affluence en raison des coûts assez élevés. Par conséquent,si le futur hôpital de Bobo-Dioulasso adopte des tarifs modérés avec un plateau technique de qualité,les malades y convergeront de partout du Burkina,voire d’autres pays.

Les politiciens qui tentaient de brandir l’argutie de la distance, comme un subterfuge abracadabrantesque, pour délocaliser le projet de construction vers une autre région du Burkina,dans l’optique de visées électoralistes et régionalistes,devront revenir à de meilleurs sentiments.Les Chinois ne connaissent pas mieux les réalités et besoins des populations du Burkina qu’elles mêmes.

La Chine n’a pas à imposer un site quelconque.Les grands hôpitaux du genre sont généralement accessibles par des citoyens des zones urbaines de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou qui disposent d’un pouvoir économique pour y suivre des soins.Lors du séjour du président du Faso,Roch Kaboré en république populaire de Chine en Août 2018,il a été réaffirmé que l’hôpital sera effectivement érigé à Bobo-Dioulasso.L’hôpital de l’amitié de Koudougou construit par la même Chine,subira des travaux de modernisation.

Oscar Félix Diakité

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