Boukary Kaboré dit Le Lion : "Il faut balayer le Sénat avec son promoteur" #aOuaga

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Boukary Kaboré dit Le Lion : "Il faut balayer le Sénat avec son promoteur"

Publié le jeudi 15 aout 2013 | aOuaga.com

© Autre presse par Bénéwindé Bidima
Conférence de presse de Boukary Kaboré dit Le Lion, président du Parti pour l`unité nationale et le développement
Jeudi 15 août 2013. Ouagadougou. Le président du Parti pour l`unité nationale et le développement (PUND), Boukary Kaboré dit Le Lion, a animé une conférence de presse

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Le président du Parti pour l’unité nationale et le développement (PUND), Boukary Kaboré dit Le Lion du Boulkiemdé, a animé une conférence de presse le 15 août 2013 à Ouagadougou. Au cours de celle-ci, il a été beaucoup question de la mise en place du Sénat et de la fermeture des cités universitaires. C’est un Lion très remonté qui était en face des journalistes et, avec son franc-parler habituel, a dit, par exemple, concernant le Sénat, qu’"Il faut balayer le Sénat avec son promoteur".

Le président du Parti pour l’unité nationale et le développement, Boukary Kaboré dit Le Lion du Boulkiemdé en référence à sa province natale, a eu des mots assez durs à l’endroit du président du Faso, de son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et de son régime. Le courroux du Lion est alimenté par la mise en place du Sénat et surtout le dernier développement survenu à savoir le rapport circonstancié demandé par le chef de l’Etat au Comité de suivi des réformes politiques qui a jusqu’au 31 août au plus tard pour s’exécuter. Pour le président du PUND, le communiqué de presse du 12 août dernier de la présidence est flou. "Que cache le communiqué flou et ambigu du chef de l’Etat sur la mise en place du Sénat ?", s’est interrogé Boukary Kaboré. Au-delà de l’interrogation, l’ancien patron du Bataillon d’intervention aéroportée (BIA) basée à Koudougou (région du Centre-Ouest) sous la période révolutionnaire (1983 à 1987), estime que le chef de l’Etat devrait s’adresser à son peuple, dont une frange rejette le Sénat, pour lui dire clairement qu’il renonce à son projet au lieu de laisser son directeur de la communication rédiger un communiqué "confus et touffu". Aux yeux du Lion, le président du Faso est en train de ruser pour faire avaliser son projet de Sénat, auquel il tient mordicus, par le Comité de suivi des réformes politiques. D’où l’irritation du premier responsable du PUND qui n’est pas passer par quatre chemins pour marteler qu’à son avis "il faut balayer le Sénat et son promoteur".

Outre le Sénat, Boukary Kaboré s’est également exprimé sur la fermeture des cités universitaires qui a jeté des milliers d’étudiants dans la rue depuis la fin du mois de juillet 2013. Sur le sujet, Le Lion a qualifié de criminel l’acte du gouvernement et affirmé son soutien aux étudiants. Il a aussi demandé la libération des étudiants arrêtés lors des manifestations contre la fermeture des cités et détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) et dont le procès, ouvert le 13 août, a été renvoyé sine die. "Nous sommes avec les enfants", a-t-il martelé en se défendant de toute récupération politique de la détresse des étudiants contre laquelle des organisations estudiantines ont mis en garde, cette semaine, les partis, notamment ceux de l’opposition, lors d’une conférence de presse.

Bien qu’il soit de l’opposition, Le Lion a critiqué cette dernière en qualifiant l’institution Chef de file de l’opposition politique (CFOP) de fourre-tout. Un fourre-tout dans lequel se retrouvent des modérés et des radicaux comme lui qui ne veulent pas que l’on fasse de quartier au régime en place.

Séni DABO

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