Face à la recrudescence des attaques terroristes, notamment à l'est du pays durant ces semaines, faisant plusieurs morts, le président burkinabè présidera samedi le "conseil supérieur de la défense", a appris vendredi Xinhua d'une source proche de la présidence du Faso.
Le Burkina Faso, pays sahélien d'Afrique de l'ouest, longtemps épargné, est confronté depuis 2015, à une recrudescence des attaques terroristes sur son territoire, notamment aux frontières avec le Mali, le Niger et le Bénin.
Ces attaques contre les positions des forces de défense et de sécurité et les populations civiles sont devenues quasi-quotidiennes, et les assaillants utilisent de plus en plus des engins explosifs.
Les attaques qui étaient jadis concentrées au nord du pays ont gagné progressivement la région de l'est qui abrite une vaste aire forestière, où des cellules terroristes comptent implanter leur base, selon plusieurs spécialistes de la question.
Dans cette même région, dans la matinée du 5 septembre dernier, lors d'une patrouille de contrôle, un véhicule des Forces armées nationales a sauté sur un engin explosif commandé, tuant deux militaires et faisant six blessés.
"Il est à craindre que si des actions de riposte vigoureuses ne sont pas mises en oeuvre diligemment, les assaillants auront le temps de s'installer et de parsemer des engins explosifs autour des sites qu'ils auront occupés", a alerté en début de semaine le directeur régional de la police de cette région Karim Drabo.
Dans cette lettre adressée à sa hiérarchie, l'officier de police écrit : "il est souhaitable qu'une intervention aérienne soit faite pour déloger les assaillants qui se trouveraient toujours tapis dans ces zones", ajoutant que "cette action pourrait également rassurer les populations et les Forces de défense et de sécurité de cette localité".