La Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique a lancé officiellement, le 6 septembre 2018 à Ouagadougou, la première cotation de l'emprunt obligataire du Trésor public du Burkina Faso dénommé "TPBF 6,50% 2018-2025".
Les investisseurs n'ayant pas pu souscrire à l'Emprunt obligataire de la période du 15 au 31 mai 2018, peuvent encore acquérir des titres et obligations de l'Etat Burkinabè. L'annonce a été faite le 6 septembre 2018 à Ouagadougou à l'occasion du lancement officiel de la première cotation de l'emprunt obligataire dénommé "TPBF 6,50% 2018-2025" initiée par la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique. Cette seconde étape, selon le directeur général de Coris Bourse, Yacouba Saré, consacre l'introduction de ces titres obligataires à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRMV) de l'UEMOA en se les procurant à un taux de 6,50% par an et payable semestriellement. "Tout épargnant souhaitant acheter des titres peut se rendre soit à Coris Bourse, à l'ONATEL ou à Bank of Africa et demander l'emprunt du TPBF 6,50% 2018-2025 coté à la Bourse. Nous allons prendre son ordre et aller sur le marché boursier afin de rechercher ses titres pour les acheter à son profit. Cela devient, alors une valeur mobilière", a expliqué le DG Saré. A n'importe quel moment, a ajouté le DG de Coris Bourse, ces épargnants peuvent revendre leurs titres à souhait en passant par notre canal. Le Directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Edo Kossi Amenounve, a annoncé que le Burkina Faso occupe une place importante sur le marché boursier international. A l'entendre, il y a 45 sociétés cotés à la BRVM dont trois du pays des Hommes intègres, trois du Sénégal, une trentaine de la Côte d'Ivoire et le reste des autres pays de l’espace. Pour lui, les entreprises du Burkina Faso se portent bien sur le marché parce qu'ils ont vu le cours de cotation jusqu'à ce jour évoluer favorablement.
Une source de financement du PNDES
La preuve est que la dernière émission réalisée par appel public à épargne sous le leadership de Coris Bourse a permis de mobiliser 122,018 milliards de FCFA pour un montant annoncé de 75 milliards de FCFA en 2017.
Le DG de la BRVM a fait savoir que l'introduction en bourse des entreprises présente plusieurs avantages. Cela leur permet d'asseoir une notoriété en s'ouvrant au public, d’améliorer leurs performances et satisfaire les attentes des investisseurs. Ces entreprises ont également la possibilité de revenir à tout moment sur le marché pour lever des capitaux afin de financer leurs investissements. "C'est la dynamique du marché. C'est pourquoi, nous demandons aux entreprises de l'Union d'embarquer sur la même voie et venir sur le marché. Ainsi, nous pourrons créer de la richesse, de la croissance et contribuer au développement économique de nos pays", a-t-il dit. La directrice générale adjointe du Trésor et de la Comptabilité publique, Aminata Ouédraogo/Semdé a fait savoir que l'emprunt obligataire est un mécanisme de mobilisation des ressources au profit du budget de l'Etat. De ses dires, l'enjeu est de contribuer au financement du Plan national du développement économique et social (PNDES). Selon elle, il y a beaucoup de projets en attente de financement et il faut trouver des voies et moyens financiers à leur réalisation. Et l'emprunt obligataire a annoncé Mme Semdé, est l'une des sources de financement. Le secrétaire général du ministère de l'Economie, des Finances et du Développement, Seglaro Abel Somé quant à lui, a invité les acteurs des marchés boursiers à soutenir le département en charge des finances dans l'accomplissement de sa mission.