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Procès du Putsh Manque : L’un des chauffeurs de Diendéré à la barre

Publié le jeudi 6 septembre 2018  |  Le Pays
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Le procès du putsch manqué suit son cours du côté de la salle des Banquets de Ouaga 2000. Les accusés continuent de se succéder à la barre pour donner leurs versions des faits. C’était autour du caporal Saboué Massa et du sergent Mahamadi Zallé de répondre aux questions du tribunal, du parquet militaire, des avocats de la partie civile et de leurs avocats, le 5 septembre 2018. Ils sont tous accusés de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures. Saboué Massa était l’un des quatre chauffeurs du Général Gilbert Diendéré. Ils ont plaidé non coupables.

Le caporal Saboué Massa et le sergent Mahamadi Zallé étaient à la barre le 5 septembre 2018 pour répondre des faits à eux reprochés dans le cadre du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 et jours suivants. Ils sont accusés de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures. Mais les accusés plaident non coupables, estimant qu’ils ont exécuté des ordres militaires donnés par la hiérarchie militaire. Ce fut le caporal de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), celui-là même qui, selon son récit, fut l’un des quatre chauffeurs du Général Gilbert Diendéré depuis 2008, d’être interrogé. En effet, le caporal Saboué indique que le 16 septembre 2015, il n’était pas de service. Mais vers 16h, poursuit-il, son chef de service, l’adjudant-chef Vincent Simporé, l’a joint au téléphone pour lui dire que « ça ne va pas trop au camp Naaba Koom II. Et pour cette raison, le quartier est consigné ». Il s’est mis en tenue militaire pour rester au poste, c’est-à-dire au domicile du Général Gilbert Diendéré. « J’y suis resté les 16, 17 et 18 septembre sans sortir. C’est le 19 septembre que je suis sorti avec le Général, car c’était mon tour de le conduire », se souvient le caporal Saboué Massa. Il a déclaré avoir conduit le Général le 29 septembre 2015, de «la villa Kilo» (une résidence externe de la présidence) à l’ambassade des Etats-Unis avant de revenir à la villa. «Peu après notre retour à la villa, les tirs ont commencé et nous sommes allés à la Nonciature», a-t-il confié. Là-bas, a-t-il poursuivi, comme les tirs devenaient intenses après que le général y soit rentré, «nous nous sommes sauvés», a poursuivi le caporal Saboué, confiant avoir eu comme refuge la Cour d’appel de Ouaga 2000, «sans savoir que c’est un palais de justice ». Mais cette version n’a pas convaincu le parquet militaire qui, se basant sur le procès-verbal de son interrogatoire au fond, a rappelé que l’inculpé, dans sa fuite, a abandonné sa tenue terre du Burkina sous la chaise du parquet. Aussi, le parquet a évoqué des communications qu’il a eues avec une certaine Fatoumata Diawara. Dans cette conversation téléphonique, il était question d’armement. Ce qu’a nié le caporal Massa Saboué. Mais le procureur a laissé entendre qu’il a des éléments sonores qu’il mettra sur la table en temps opportun. Après le caporal Massa Saboué, le sergent Mahamadi Zallé a été appelé à la barre pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Il s’agit de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures. Ce dernier est déjà condamné à 15 ans de prison ferme dans l’affaire Madi Ouédraogo et autres ou encore ce que beaucoup ont appelé l’affaire poudrière de Yimdi. «Le 16 septembre, j’étais de service pour cinq jours au palais de Koulouba. Après la garde de 5 jours, on est venu me relever et je suis allé au camp Naaba Koom II. Là-bas, j’ai appris que le quartier était consigné. J’ai donné mon numéro et je suis allé me reposer dans ma villa à l’intérieur du camp », a relaté le caporal de l’ex-RSP. Toutefois, il reconnaît avoir conduit le Général Gilbert Diendéré au camp Naaba Koom II où il a eu une rencontre avec les soldats. Signalons que l’audience a été suspendue à 13h pour permettre à un des juges assesseurs militaires, le colonel Ludovic Ouédraogo, de préparer les obsèques de sa mère décédée le samedi 1er septembre dernier. Son inhumation aura lieu le jeudi 6 septembre 2018 à son domicile sis au quartier Samandin de Ouagadougou.

Issa SIGUIRE et Françoise DEMBELE
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