Ouagadougou - Un haut responsable de police a recommandé mardi, une intervention aérienne et terrestre dans les forêts de l’Est du Burkina Faso, afin d’empêcher des terroristes déjà «fortement incrustés», de poursuivre leurs attaques.
«Il est souhaitable qu’une intervention aérienne soit faite pour déloger les assaillants qui se trouveraient toujours tapis dans ces zones. Cette action pourrait également rassurer les populations et les Forces de défense et de sécurité de cette localité».
Cette recommandation est tirée d’une lettre que le Directeur régional de la police de l’Est, Karim Drabo a adressée mardi, à sa hiérarchie et publiée par le site lefaso.net.
Selon le commissaire divisionnaire de police, des terroristes sont «fortement incrustés» dans les zones boisées de Kabonga, Kompienbiga, Tuiré, Nassougou, Natiaboani et la colline de Nadiagou.
M. Drabo a également requis l’implantation d’un détachement militaire dans la province de la Kompienga (Pama), frontalière avec le Bénin et le Togo.
Il a aussi souhaité que la Direction provinciale de la police de la Kompienga soit dotée «au moins d’un véhicule utilitaire».
La région de l'Est subie depuis le début de l’année des attaques terroristes qui se sont redoublées ces dernières semaines.
On rappelle que le 28 août dernier, huit militaires ont été fauchés par une mine, alors qu'ils étaient en route pour épauler des gendarmes attaqués à Pama (106km de Fada N'Gourma).
Le lendemain, des infrastructures d'un campement de chasse ont été incendiées dans la même localité.
Le 9 août, cinq gendarmes et un civil ont été tués par l'explosion d'une mine à Boungou, à une centaine de km de Fada N'Gourma.
«Il est à craindre que si des actions de riposte vigoureuses ne sont pas mises en œuvre diligemment, les assaillants auront le temps de s’installer et de parsemer des engins explosifs autour des sites qu’ils auront occupés», a prévenu Karim Drabo.
Il a précisé que l’opération menée du 10 au 22 août 2018, n’a pas permis «de débusquer tous les nids mafieux».