Le Conseil d’Information et de Suivi des Actions du Gouvernement (CISAG) a animé un point de presse sur la situation de la nation ce jour, au Centre national de presse Norbert Zongo. Face à la presse, il a donné sa lecture sur les débats suscités par le nouveau code électoral, la situation sécuritaire au Burkina et l’arrestation de Safiatou Lopez.
S’agissant du premier point consacrant le vote des Burkinabè de l’extérieur, le CISAG par la voix de son président s’insurge contre tous ceux qui veulent parler au nom des premiers concernés que sont les compatriotes vivant hors du Burkina Faso. « Ils sont suffisamment avertis pour dire au pouvoir en place que la décision prise ne les arrange pas », estime Issaka Ouédraogo.
Issaka Ouédraogo invite les acteurs politiques à ne surtout pas se tromper d’adversaires, car, dit-il, le problème des Burkinabè en ce qui concerne les votes ne réside pas dans les documents de vote. «Il est ailleurs et il faut le rechercher soit dans la crédibilité de nos leaders politiques, soit dans les solutions que ces acteurs politiques apportent aux problèmes des populations et dans la transparence de la gestion des affaires publiques», a-t-il ajouté.
Sur le plan sécuritaire, cette organisation de la société civile a déploré les attaques récurrentes contre le pays et dénonce la « barbarie des forces du mal ». Par la même occasion, elle a présenté ses vives condoléances aux familles éplorées et à la nation entière. Aussi, le président a-t-il invité les populations à « apporter leur soutien indéfectible au gouvernement dans ses stratégies de riposte et aux forces de défense et de sécurité, car la nature de l’ennemi en face impose une collaboration de la base ».
A ce titre, le CISAG a exhorté l’opposition et la majorité à plus de hauteur de vue du patriotisme et de solidarité en privilégiant l’intérêt national en ces moments difficiles que traverse le pays.
Quant à l’arrestation de Safiatou Lopez, le président Ouédraogo se veut prudent. « Mme Lopez a-t-elle agi en tant que responsable de la société civile ou en tant que dame Lopez ? », s’est-il interrogé. En tout état de cause, il dit attendre que les autorités judiciaires disent exactement ce qu’elles lui reprochent avant toute prise de position, car « nous ne pouvons pas nous jeter dans cette bataille sans connaître les tenants et les aboutissants », a-t-il précisé.
En rappel, le CISAG est une organisation de la société civile qui a pour vocation d’ éclairer au mieux les populations afin de susciter leur appropriation et leur implication effective à la mise en œuvre des actions et orientations politiques du gouvernement.