Le Conseil national des évangéliques pour la lutte contre le SIDA et la Promotion de la santé (CNELS/PS) s’est insurgé, au cours d’une conférence de presse, le vendredi 31 août à Ouagadougou, contre le projet de légaliser l’interruption volontaire de grossesses.
L’avortement est, d’après les responsables du Conseil national des évangélistes pour la lutte contre le SIDA et la Promotion de la santé (CNELS/PS), contraire à la foi chrétienne évangélique. De ce fait, il n’approuve pas du tout la légalisation de ladite interruption volontaire de grossesses au Burkina Faso. Ils ont fait connaître leur position au cours d’une conférence de presse, le vendredi 31 août 2018 à Ouagadougou.
En effet, l’intervention du pasteur Oumar Sawadogo et de ses pairs du CNELS/PS fait à la suite de la visite du ministre de la Santé et du président de la fondation Susan Buffett au président de l’Assemblée nationale, le mercredi 22 août dernier. Une visite au cours de laquelle, il a été question de la révision de la loi portant santé de la reproduction en vue de la légalisation de l’avortement. Pour le pasteur Sawadogo, le projet de loi est antibiblique.
« Les prescriptions des saintes écritures (Psaume 139,13-16 et Jérémie 1,5) montrent clairement que dès la conception, l’individu est un être vivant. Il est formellement interdit de porter atteinte à la vie humaine », a soutenu le conférencier. Selon l’homme de Dieu, toute vie est sacrée et l’avortement est un crime. « Notre génération refuse d’être témoin de ces déviances légalisées dans notre société », a poursuivi le pasteur.
De l’avis de Oumar Sawadogo, la légalisation de l’avortement aura pour conséquence la dépravation des mœurs dans notre société et l’exposition des jeunes au libertinage sexuel et à d’autres formes de vices. « Notre dignité est notre richesse et ce qui contribue à faire de cette patrie le pays des Hommes intègres », a-t-il argué.
Et de marteler que les évangélistes sont « foncièrement contre la légalisation » de l’avortement au Burkina Faso et se réservent le droit d’organiser des actions légales contre la révision de la loi portant santé de la reproduction.
En attendant, le CNELS/PS a invité, le gouvernement burkinabè à se garder de toute démarche visant à légaliser l’avortement, car la dignité du peuple ne saurait être bradée pour des raisons pécuniaires.
Pour les conférenciers, au lieu du projet relatif à l’interruption volontaire de grossesses, la fondation Susan Buffett pourrait accompagner le ministère de la Santé dans la gratuité de la planification familiale et les secteurs d’investissements porteurs pour la femme et la jeune fille.