Une soirée d’échanges entre hommes d’affaires burkinabè et chinois a eu lieu le dimanche 2 septembre 2018 à Pékin, sous le haut patronage du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, en visite en Chine depuis quelques jours.
Le Burkina Faso entend intensifier ses échanges commerciaux avec la Chine, pays avec lequel il a repris des relations diplomatiques en mai dernier. Et il n’y avait pas meilleur moment, que la visite d’amitié et de travail du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, pour exposer les potentialités du « pays des Hommes intègres ».
Ainsi, une soirée d’échanges entre hommes d’affaires burkinabè et chinois a été organisée, le dimanche 2 septembre 2018, sous le haut patronage du président du Faso. Pour le président Kaboré, il faut faire en sorte que les hommes d’affaires participent au développement du tissu économique burkinabè dans l’intérêt bien compris des deux pays.
«Lorsqu’on parle de la politique du gagnant-gagnant, de part et d’autre, on doit trouver des intérêts dans le développement du tissu économique du Burkina et notamment dans le domaine agricole où nous souhaitons un appui conséquent des Chinois dans la transformation des produits agricoles et du coton qui sont des secteurs porteurs », a relevé le chef de l’Etat. Pour lui, il faut que les Chinois travaillent dans le commerce du gros et laissent les circuits du détail aux Burkinabé. Le président du Faso qui a salué les hommes d’affaires venus à cette rencontre, les a appelés, à mieux faire connaitre les réalités du pays à leurs partenaires.
Les nombreux secteurs porteurs (agriculture, mines, etc.) ont été présentés aux hommes d’affaires chinois, mobilisés en grand nombre pour la circonstance, à travers un film documentaire et un exposé de la directrice générale de l’Agence burkinabè d’investissements (ABI), Bintou Diallo. Cette fine connaisseuse du milieu des affaires burkinabè n’a pas été la seule à vendre la destination Burkina. Le ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, a rassuré les partenaires de l’Empire du milieu de l’attractivité du climat des affaires et des nombreuses garanties offertes aux éventuels investisseurs.
« On souhaite un transfert de technologies »
En réalité, a-t-il dit : « même pendant les longues années de rupture, les hommes d’affaires burkinabè ne boudaient pas la destination Pékin, tout comme les Chinois qui comptaient dans notre pays une vingtaine de commerces enregistrés ». Harouna Kaboré a salué cette rencontre qui est une occasion pour les opérateurs économiques burkinabé et chinois de poser les bases d’une collaboration longue, fructueuse et avantageuse pour chaque partie.
Ces interventions ont donné lieu à des échanges forts enrichissants, laissant transparaitre l’intérêt porté par les hommes d’affaires chinois pour des investissements au Burkina. La présidente du conseil d’administration de la Maison de l’entreprise du Burkina, Henriette Kaboré, a declaré : «Il y a le secteur informel au Burkina, on souhaite un transfert de technologies ».
Elle a réaffirmé les vœux partagés par le président Kaboré. « On est revenu en Chine. On espère un partenariat gagnant-gagnant» Puis de préciser : « la balle est dans notre camp. » Idrissa Nassa, le patron de Coris Bank s’est dit rassuré par l’Etat et a affirmé que sa structure se positionne dans le sens d’accompagnement des entrepreneurs burkinabè qui voudront investir avec les hommes d’affaires chinois.
« Nous avons des perspectives heureuses et prometteuses. Nous sommes en train de signer des partenariats avec les banques chinoises, notamment avec Export and Import bank of China afin de faciliter l’investissement chinois au Burkina Faso », a confié M. Nassa.
Témoin des discussions, le président du Faso a réaffirmé sa volonté de porter la coopération économique entre nos deux pays à un niveau appréciable. Il a assuré les opérateurs économiques chinois que les investissements qu’ils viendront à faire au Burkina seront sécurisés, pour leur permettre de travailler dans la sérénité.