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Centre d’accueil d’urgence de Somgandé : ne journée avec les enfants

Publié le lundi 3 septembre 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Conseil des ministres du jeudi 31 mai 2018
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Le gouvernement burkinabè a lancé, depuis le 10 août 2018, l’opération de retrait des enfants et des femmes en situation de rue. Des dizaines de gamins ont déjà été admis au centre d’accueil d’urgence de Somgandé à Ouagadougou. Sidwaya est allé à la rencontre de ces pensionnaires, qui espèrent saisir cette nouvelle chance offerte par la vie pour réintégrer la société, le lundi 27 août 2018. Reportage !

Rue Sao Tomé et Principe. Difficile d’avancer. Le ciel continue de gronder. 9h45 mn. Entre deux enjambées de quelques flaques d’eau, nous sommes au Centre d’accueil d’urgence de Somgandé à Ouagadougou. Sous une fine pluie, des gamins poursuivent dans tous les sens, un ballon de football. Le terrain en terre battue, sur lequel ils jouent, n’a rien de conventionnel. Il n’est pas rectangulaire, avec des poteaux pourvus de filets. Des plants d’arachide délimitent cette aire de jeu. Mais, les mômes qui ne connaissent pas les règles élémentaires du ballon rond s’adonnent à cœur joie. En cette journée du lundi 27 août 2018, assis sur un banc, à une centaine de mètres des footballeurs, Kader Lingani alias «Ali Danger» (10 ans) et Léonard Zinsou (15 ans), se donnent des coups de poings sous le regard du délégué des enfants du centre, Hugues Nikiéma dit «Le multimilliardaire».

A côté, d’autres enfants sont couchés sur la terrasse de l’administration. Ils crient à tue-tête. Leur bruit n’attire guère l’attention d’ «Ali danger» et de Léonard. Après une chaude poignée de main, Hugues nous dit : «Je sais que vous êtes journalistes». Néanmoins, il commence à lâcher quelques mots. Avec son 1,60 m, il est trapu, ce jeune homme d’une vingtaine d’années. Il a une réputation qui a dépassé, son «territoire» : la gare routière Ouagarinter. Il confirme qu’il a été choisi à l’unanimité pour être chef suprême des bandes de Larlé, Ouagarinter,….qui ont élu domicile dans ledit centre depuis leur retrait de la rue. Il suffit donc, qu’il claque les doigts pour faire régner l’ordre et la discipline dans le centre. «Les enfants sont très têtus. Mais comme, je suis leur délégué, quand je parle, ils n’ont que le choix de m’obéir», informe-t-il. A Ouagarinter, il avait sous sa coupe, plus d’une cinquante de bambins. Ces «bons petits» sillonnaient quotidiennement les rues de la capitale à la recherche de la pitance, de dissolutions (substances), de cigarettes…En retour, il leur offrait protection, courage, «confort» et espoir d’un lendemain meilleur. La nuit tombée, les enfants dormaient à la belle étoile, sous les hangars de fortune, à la merci des moustiques, des prédateurs sexuels et des adeptes de crimes rituels.

Les yeux écarquillés, la casquette renversée, le petit Léonard Zinsou, d’un teint d’ébène, n’hésite pas à se mêler à nos échanges. Agé de 15 ans, il est admis au centre pour la 4e fois. La rue, il en garde des merveilleux souvenirs, car, elle lui a procuré argent et plaisir. «Capturé» dans la nuit du 13 août, à 23 heures, à la Patte d’Oie, par l’équipe mobile du ministère en charge de la famille, il ne compte plus retourner chez son géniteur, un marabout qui, à l’entendre, le roue de coups à la moindre erreur.

«Je ne veux plus retourner…»

Dans la rue, il mendiait partout. Une «activité très lucrative», qui lui permettait de subvenir à ses besoins. Son gain journalier : 2 000 francs CFA. Les sommes amassées lui servaient à satisfaire divers appétits. «Chaque week-end, je partais au maquis Matata à Dapoya pour me faire plaisir chez les prostituées. Comme c’est l’argent qu’elle cherche, elle ne me chasse pas. Avec 1000 francs CFA, je me fais plaisir. Dès que je pisse, elles me disent de me lever», raconte-t-il, tout sourire. Sans protection, le petit Zinsou s’adonne à des parties de jambes en l’air avec les filles de joie. Une chose est sûre : il ne compte plus retourner en famille ni rencontrer un jour son géniteur. Pourquoi ? « Mon père est très violent. Il me battait, ainsi que ma mère qui a fini par retourner au Bénin, de même que mes deux frères», confie-t-il. «Son (Zinsou) dernier passage, ici, c’était en janvier. En juin dernier, nous avons organisé son retour en famille, voici que deux mois seulement, il est encore avec nous dans le cadre de l’opération de retrait des enfants de la rue», déplore l’attaché d’éducation spécialisée, Dramane Sourgou. En ce début de journée du lundi 27 août, le centre ne grouille pas encore de monde.

La moitié de ses 215 pensionnaires sont encore recroquevillés sous leur nattes ou matelas. C’est la grasse matinée. Entre deux va-et-vient, un gamin n’hésite pas à donner un coup de pied à notre interlocuteur. S’en suit une course-poursuite. Vêtu d’un tee-shirt en lambeaux, Ali Danger a déserté sa salle de classe de CE2 et sa famille, pour trouver refuge à l’abattoir de Kouba, un village situé à la périphérie Sud-Est de Ouagadougou. Il n’a pas achevé l’année scolaire. Pourquoi tu as quitté la maison ? Sa réponse laisse pantois ! « Rien, je ne voulais plus rester à la maison », lance-t-il, en souriant. Déniché à Roumsyar (Ndlr : marché de bétails) de la Patte d’Oie, il n’avait aucune nouvelle de ses parents avant son admission au centre. Un autre pensionnaire, Assami Ouédraogo, 11 ans, n’arrête pas de nous dévisager. Depuis 6h, il a quitté ses draps pour une promenade. Le petit attroupement l’a attiré vers nous. Les mains sur la tête, il ne regrette pas d’avoir quitté les siens et son Mogtédo natal. Elève en classe de CE2, il a abandonné les bancs pour regagner la capitale burkinabè. Depuis deux ans, il squatte les alentours du Maquis Matata au quartier Dapoya. La recherche de la pitance quotidienne l’a contraint à rejoindre Ouagadougou, en catimini. Depuis lors, il n’a aucune nouvelle des siens. Mais, il ne compte plus y retourner et rien ne pourra le ramener en famille. Dans la rue, Neymar, le leader des gamins de Matata l’a initié à l’alcool, au tabac… Ce qui lui a permis de tenir le coup hors du cadre familial. «Voilà deux ans que je suis sans nouvelle de mes parents. Mais, je ne compte plus les revoir, puisque j’ai tout dans la rue », raconte-t-il, l’air heureux. Le soleil commence à se lever. La cour commence à grouiller de monde.

Notre dictaphone et l’appareil photo attirent de plus en plus les bambins. Chacun veut raconter son histoire. «Maître, maître…moi aussi je veux parler…», lance une ribambelle d’enfants qui nous entourent. Le temps de leur prêter une oreille attentive, ils sont sommés d’aller dans la salle de projection. Là, Simon Bouda les y attend. Il est venu spécialement passer un coup de tondeuse sur leur chevelure. Dans la salle de projection, transformée en un gigantesque salon de coiffure, Hyppolite Ouédraogo se charge de dresser la liste de ceux qui veulent se rendre beau. «Je veux deux tons…Si, ce n’est pas du Debordeau, pas de coiffure pour moi. Je ne veux pas de coco taillé…», lance les uns et les autres dans un brouhaha. Un gamin tente de s’infiltrer dans le rang. Une bagarre éclate. Visage renfrogné, le torse nu, jeans sale, Martin Trawina, n’hésite pas à le rouer de coups. C’est le vacarme et les applaudissements dans la salle. «Vous voyez. C’est comme cela tous les jours. Comme ils en ont l’habitude, les petites bagarres de rue ne peuvent pas finir…», explique le chargé de l’encadrement et de l’animation des jeunes, Ibrahim Sawadogo.

Difficile cohabitation

Au centre d’accueil d’urgence, plusieurs bandes cohabitent: celle de la gare de l’Est, de Larlé, de Hamdalaye, de la gare routière Ouagarinter, et du maquis Matata. Leur premier combat, c’était d’imposer leur suprématie dans le centre et de désigner leur chef suprême. Ce qui a occasionné une guerre de leadership. Mais, finalement, c’est «Le multimilliardaire» qui a été choisi. «Jusqu’à présent, il est contesté par les autres. Mais, nous faisons avec. En cas d’affrontements, ce sont les leaders des groupes qui calment les enfants», souligne Ibrahim Sawadogo. L’agent des services sociaux s’évertue quotidiennement à sensibiliser les mômes, de 20h à 23h, sur les conduites additives, les risques liés à la vie dans la rue, le banditisme, le respect des parents et des personnes âgées, et les secteurs d’activités pour leur formation professionnelle.
Notre randonnée se poursuit. Un attroupement attire notre attention. Au milieu de la dizaine de garnements, Nasser Ouédraogo, chef des gamins de la gare de l’Est, mène les débats. Le caïd a une quarantaine de bambins, sous ses ordres.

Chétif, vêtu d’un tee-shirt aux couleurs nationales, il lance à ses bons petits : «Il a une caméra caché. Il va vous filmer pour que tout le monde vous voit à la télévision». Les mômes se rétractent. Difficile de leur arracher un mot. D’autres disparaissent tout simplement. «Je connais les journalistes, au passage du Premier ministre, ils nous ont dit qu’ils n’allaient pas montrer nos visages, mais c’est ce qu’ils ont fait au contraire», susurre Issaka Ouédraogo dit «Tamaro», ex-pensionnaire des centres de Gampèla, Orodara et Bobo-Dioulasso. Le temps de les convaincre, des coups de sifflet retentissent. Il est 14h04 mn. L’heure du repas a sonné. C’est la ruée devant les dortoirs. Illico presto, cinq files indiennes sont formées. Le menu : du riz accompagné de la sauce de la pâte d’arachide, garnie de poissons et de choux. Devant les plats fumants, difficile de maintenir l’ordre et la discipline. L’éducatrice sociale, Marceline Nikièma, n’arrive pas à maintenir le calme.

Chacun veut se faire servir le premier. «Ce sont eux-mêmes qui se servent le repas sous l’œil des éducateurs. Mais le problème, d’autres intègrent les autres rangs, lorsqu’ils finissent de manger, au lieu d’attendre qu’on les serve à nouveau», explique le chef d’équipe, Lassané Sawadogo. La gratuité des mets attire des personnes extérieures. Alassane Nana n’est pas pensionnaire du centre. Il s’est infiltré dans l’une des files pour se restaurer. Démasqué, il plaide pour qu’on lui offre de quoi mettre sous la dent pour calmer sa faim. «C’est difficile. A l’heure du repas, des personnes extérieures viennent se fondre parmi les enfants pour profiter de leur repas», déplore le coordonnateur Sawadogo. Koudous Démé se fiche de ce qui se passe autour de lui. Il a le visage rivé sur son riz-sauce qu’il a commencé à manger. «Vous êtes invités à partager mon repas», lance-t-il, la bouche pleine. Face à notre refus, «Le milliardaire» éclate de rires en disant : «Vous êtes des boss, c’est à l’hôtel Silmandé que vous mangez. Vous ne voulez pas de notre fausse nourriture». Assis sous un neemier à même le sol, Issa Zidouemba se lèche les doigts. Le temps de prendre une gorgée de riz, il insiste : «Ici, on mange à notre faim tous les jours». A la gare de l’Est, où il avait élu domicile, il ne pouvait se garantir un repas par jour.

« C’est Dieu qui nous gardait en vie. Souvent, nous faisions trois jours sans manger. Ce n’était pas facile», relate le gamin d’une douzaine d’années. Ismaël Ilboudo dit Bakrôman ne dira pas le contraire. A Ouada, son village situé à quelques kilomètres de Ouahigouya, il ne mangeait pas à satiété. «Mon estomac veut même s’éclater. Je n’arrivais pas à bien manger auparavant», se réjouit-il. Les assiettes se vident de leur contenu. Place à présent au baby-foot et autres jeux de société. D’autres accourent vers le terrain de football.

«Je veux qu’il reste au centre»

Depuis le lancement du «plan Marshall» de leur retrait de la rue, 654 enfants ont franchi les portes du centre d’accueil, avec 215 présents et 106 retournés en famille. Tous les enfants retirés de la rue bénéficieront d’un accompagnement psychosocial en prélude à leur retour en famille ou à leur placement dans des centres d’éducation spécialisée. Ils bénéficieront plus tard d’autres appuis pour leur réinsertion sociale et économique (scolarisation, placement familial et formation professionnelle, appui à l’installation professionnelle…).

Monique Bambara a retrouvé son fils, Ali Danger, après un mois de recherche. Très émue, elle déplore qu’à son enfance, il avait déjà le goût de la rue. «Je suis passée dimanche dernier, lorsqu’il m’a vu, il a disparu. Nous n’avons même pas pu échanger», raconte-t-elle. Après plusieurs jours de fugue, elle estime qu’il a désormais un cadre idéal pour avoir une meilleure éducation. «Je veux qu’il reste au centre. C’est une nouvelle chance qu’on lui donne pour s’insérer dans la vie. Je pense que l’éducation qu’il aura ici, va lui permettra de bien se comporter. Avec l’apprentissage des métiers, je pense qu’il pourra être utile à tous», espère la quinquagénaire. En cet après-midi, les maîtres coraniques, Ismaël Sana et Ibrahim Sana sont dans le tourment. Affolés, ils frappent aux portes de l’administration du centre. Kabirou Ouédraogo, leur élève, a déserté son école coranique, sis au quartier Nangrin. « C’est depuis le mois de jeûne (courant juin, ndlr) qu’il a disparu. Il était un très brillant élève. Mais, depuis, sa mère ne fait que pleurer», regrettent les maîtres coraniques. Au standard, aucune trace de Kabirou. Il s’est fait identifier sous un faux nom. «La majorité des enfants ne donnent pas leur vrai nom, de peur que leurs parents ne les identifient», confie l’éducateur Zounongo Sawadogo. 30 minutes de recherche dans la ribambelle d’enfants. Rien ! Ils reviennent bredouilles. «Il était là, mais il a quitté le centre avec un ami pour Ziniaré», lance son ex- compagnon, Roland Bationo (10 ans). Peu audible, il ajoute : «Si, vous venez régulièrement, vous allez le retrouver, parce qu’il vient manger ici souvent et repartir». Rassurés, les deux maîtres coraniques rebroussent chemin, en espérant que l’équipe mobile retrouve les traces de Kabirou.

Sac au dos, avec quelques vêtements, Augustin Zombré (12 ans) nous accoste. Son rêve, dit-il, est de retrouver sa famille au quartier Sanyiri. Peu loquace, il regrette son passage dans la rue. Le désir de retourner en famille habite l’ex-élève de CE1 à l’école Bark Biiga, sise à la Patte d’Oie. « J’irai chercher du travail. En nous envoyant ici, on nous a promis du travail. Mais, jusqu’à ce jour, rien. Pourtant, je voulais apprendre la menuiserie », fulmine-t-il. Maintenant, il souhaite quitter le centre et reprendre le chemin de l’école dès la prochaine rentrée scolaire. La bénédiction de ses parents pour rester au centre, Yaya Konaté, autre interné, en a eu assez. Son rêve est de devenir un grand soudeur. « Voilà 10 jours que je suis là. J’ai même appelé ma maman et mon papa hier. Ils m’ont donné toutes leurs bénédictions. Avec mon salaire de 15 000 francs CFA, je leur envoyais de l’argent souvent. Maintenant, ils comptent vraiment sur le centre pour que je sache faire quelque chose de mes dix doigts», affirme l’ex-serveur du maquis Réo Soir, à Ouagarinter.

Une seconde chance

Pour leur insertion, des activités socioéducatives, tels des cinés-débats, des causerie-éducatives, un jeu de damier, et du football, sont organisées. A cela, s’ajoutent des ateliers de menuiserie-bois, menuiserie-métallique, couture, de mécanique d’engins à deux roues. Ces activités n’ont pas pour fonction première, la formation professionnelle seulement. En éducation spécialisée, elles jouent un rôle occupationnel, de post- observation, détaille Issaka Ganam, directeur du centre d’accueil d’urgence de Somgandé. «Ce sont des enfants qui ont le sang bouillant. Donc, il faut trouver une activité pour canaliser cette énergie. Cela permet de détecter leurs talents et de déterminer leur personnalité», démontre-t-il. Toutefois, des difficultés demeurent. «Nous travaillons à rendre positif certains leaders négatifs qui ne veulent pas changer. Mais, cela se fait par une approche positive bien adaptée », indique-t-il. Parce que l’une de leur caractéristique, soutient-il, c’est la liberté totale, le goût de l’argent. Ce qui se manifeste par des fugues et la contrainte des plus petits à la mendicité. «Certains sont grands, ils ne peuvent pas mendier. Donc, ils forcent les petits à aller le faire. Mais, ça va changer», est-il convaincu. Une autre équation à résoudre, c’est leur attachement à la cigarette et aux dissolutions. «Nous n’avons pas d’accrocs à la drogue, mais souvent au tramadol, les dissolutions. Les éducateurs font la ronde, quand il voit il les retire», soutient-il. Les derniers rayons du soleil commencent à disparaître dans le ciel. Certains pensionnaires commencent à converger vers les dortoirs.

Abdel Aziz NABALOUM

Un rejet familial ?
L’opération de retrait des enfants de la rue a permis à des dizaines d’enfants d’intégrer les centres d’accueil. Toute chose qui permettra à certains parents d’organiser leur retour en famille. Mais le hic, c’est que la majorité d’entre eux se sont faits enregistrés sous de fausses identités. Ce qui ne facilite pas leur identification par leurs parents biologiques. Pourquoi la plupart de ces mômes ne veulent plus retourner parmi les siens ? Cette question qui mérite de multiples réflexions, n’a pas eu de réponses auprès de la majorité des bambins côtoyées durant toute la journée.

A.A.N

Près de 1000 enfants et femmes retirés des rues
En 2016, le recensement réalisé dans les 49 communes urbaines a fait état de 9313 enfants et jeunes en situation de rue, soit 7 564 garçons (81,20%) et 1 749 filles (18,20%). Il est ressorti aussi de ce recensement que la première occupation des enfants et jeunes en situation de rue est la mendicité avec 4 226 cas, soit 45,6%. En outre, les statistiques révèlent que 10% de l’effectif total, soit 897 enfants, qui ont entre 0 et 5 ans sont dans la rue, accompagnés de leurs parents, principalement leurs mères qui les utilisent dans la mendicité. Donc, l’opération vise à réduire de 50%, le nombre des enfants en situation de rue à l’horizon 2020. A la date du 20 août 2018, outre le centre d’accueil d’urgence de Somgandé, l’on enregistrait au centre de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, 170 personnes, dont 63 femmes et 107 enfants, 58 personnes dont 20 femmes et 38 enfants à l’auberge de Nongr Massom, et 82 personnes dont 28 femmes et 54 enfants à celle de Cissin.

A.A.N
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