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Pékin, un choix stratégique et souverain, selon Roch Marc Christian Kaboré

Publié le lundi 3 septembre 2018  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
Coopération Burkina Faso-République populaire de Chine : le président du Faso à Pékin pour la relance et le renforcement des relations bilatérales
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Arrivé en République populaire de Chine, le 30 août 2018, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été reçu par son homologue chinois, Xi Jinping, au grand palais du peuple, le vendredi 31 août, au cours d’une rencontre solennelle, enveloppée d’une splendeur des grands jours.

Le vendredi 31 août 2018, dans l’après-midi, la cour du grand palais du peuple, d’une superficie de 150 000 mètres carré, siège du pouvoir chinois, ne désemplit pas. La sécurité chinoise qui oriente les différentes délégations est aidée par la discipline qui, au-delà de « faire la force des armées », conditionne le développement. Le Burkina y est présent. L’emblème national, le Rouge-Vert frappé de l’étoile jaune, flotte en bonne place. Les journalistes burkinabè sur les lieux attendent ce moment historique qui traduit le retour définitif du pays des Hommes intègres en république populaire de Chine.

Dans la grande salle du grand palais du peuple, tout est en place. Entre les officiels des deux délégations, une section de l’armée populaire en tenue d’apparat, des enfants, symboles de l’avenir, tenant des petits drapeaux burkinabé et chinois attendent également, heureux d’être des témoins d’une nouvelle histoire entre deux peuples qui se connaissent pour avoir entretenu des relations du 15 septembre 1973 au 4 février 1994..
Le couple présidentiel burkinabè qui arrive est aussitôt accueilli par le président Xi Jinping et son épouse.

C’est le symbole fort d’une visite d’Etat qui, sur le plan protocolaire, est au-dessus de la visite officielle. Un diplomate burkinabè nous soufflera que Roch Marc Christian Kaboré, en cette rencontre de la troisième édition du forum sino-africain, est le seul des chefs d’Etat ou de gouvernement présent à Beijing à « bénéficier » de cette solennité.

«Soulager le Faso d’abord»

Une soirée vraiment exceptionnelle qui traduit certainement à souhait cette forte volonté entre Beijing et Ouagadougou de se serrer la main, de cheminer ensemble et pour reprendre les propos du président Kaboré dans un partenariat « gagnant-gagnant ». Il ne fait aucun doute, ce choix stratégique « souverain » de renouer avec Beijing « soulage » certes, le « Faso d’abord » puis, une sous –région, selon le président Kaboré. La cérémonie peut commencer. L’hymne national burkinabè, le Dytanyè, est parfaitement exécuté par la fanfare des forces armées populaires. L’émotion est à son comble. On se prend même à regretter pourquoi avoir attendu un quart de siècle, pour revenir avec la république populaire de Chine. Après le Ditanyé, vient l’hymne chinois, puis, la revue des troupes.

Un autre moment fort où la fanfare guide, dans sa rythmique, le déplacement de Roch Marc Christian Kaboré et de Xi Jinping dans un silence d’autorité. Ce calme martial sera interrompu par le « youyou » des tout-petits. Une façon à eux de souhaiter la bienvenue au président Roch Marc Kaboré et à sa délégation, et de traduire leur joie pour ces retrouvailles.

Les deux délégations se retrouvent en séance de travail sous la conduite des deux chefs d’Etat. Xi Jinping s’adresse à Roch Marc Christian Kaboré dont il salue la « décision de renouer avec la Chine populaire » et le félicite « d’avoir rompu avec Taïwan ». Le président chinois « apprécie » l’acte de son homologue Kaboré et indique qu’ensemble ils bâtiront « une nouvelle ère de compétences entre nos deux pays».

Une convergence de vues, car pour le chef de l’Etat burkinabé, « son pays » a décidé de ne reconnaître qu’une seule Chine : la République populaire de Chine. Et Roch Kaboré de saluer le progrès du peuple chinois. Le Burkina Faso à son avis, ne devrait pas être en marge de cette communauté du progrès, du développement, de la sécurité. C’est pourquoi, « il était important pour nous de faire partie de cette grande famille », a-t-il ajouté.

Jean Philippe TOUGOUMA
(à Pékin)
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