Ouagadougou (AIB)-Le conseil national des évangéliques pour la lutte contre le sida et pour la promotion de la santé (CNELS/PS), s’est opposé vendredi, à une éventuelle révision de la loi sur l’avortement au Burkina Faso.
«Nous sommes foncièrement contre la légalisation de l’avortement au Burkina Faso et nous nous réservons le droit d’organiser des actions légales pour contrer ce projet de révision de la loi portant sur la santé de la reproduction», a déclaré vendredi le Pasteur Oumar Sawadogo, de l’Union des groupes bibliques du Burkina, devant des journalistes.
M. Sawadogo faisait allusion au plaidoyer fait le 22 août dernier, par l’ONG américaine Susan Buffet auprès de l’Assemblée nationale burkinabè, pour que les femmes et les jeunes filles puissent, «choisir d’avoir ou de ne pas avoir d’enfant au moment désiré.»
De l’avis du Pasteur, la légalisation de l’avortement aura pour conséquences l’aggravation de la dépravation des mœurs dans la société et l’exposition des jeunes au libertinage sexuel et à d’autres formes de vices.
Il a invité l’Assemblée nationale à s’abstenir de modifier la loi (n°049-2005/an du 21 décembre 2005), garantissant le droit à l’avortement, si la vie de la femme est en danger où dans les conditions de viol et d’inceste et lorsqu’on le fœtus souffre d’une grave affection.
Notons que des associations de femmes catholiques, évangéliques et musulmanes ont dans une déclaration publiée jeudi sur le site lefaso.net, fustigé la démarche de l’ONG Susan Buffet.
En rappel, selon les statistiques de l’Institut national des sciences de la population (INSP), environ 105 mille cas d’avortement clandestins ont été enregistrés au Burkina Faso en 2012.