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Lutte contre la fraude au Burkina : Il faut sécouer le cocotier

Publié le samedi 1 septembre 2018  |  Le Pays
Conférence
© aOuaga.com par Séni Dabo
Conférence de presse d`après-remise du rapport de l`ASCE-LC
Vendredi 2 juin 2017. Ouagadougou. Le contrôleur général d`Etat, Luc Marius Ibriga, a animé une conférence de presse sur le rapport général annuel d`activités 2015 de l`Autorité supérieure de contrôle d`Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) remis au président du Faso en début de semaine
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Le 25 août dernier, a pris fin, à Ouagadougou, l’atelier national d’élaboration d’une stratégie de synergie d’actions entre l’Administration fiscale et les acteurs du monde de la Justice en matière de lutte et de répression de la fraude. Pendant une semaine environ, les agents de l’Administration fiscale et douanière, des magistrats du siège et du parquet, des officiers de police judiciaire, des inspecteurs de l’Inspection générale des finances, des membres de l’ASCE-LC et de la brigade anti-fraude de l’or, ont échangé à bâtons rompus aux fins de trouver des voies et moyens pour limiter la fraude fiscale. Personnellement, je trouve que l’initiative est très louable, en ce sens qu’elle permettra non seulement de décloisonner les différentes structures intervenant dans la lutte contre la fraude, mais aussi aux différents acteurs de mesurer l’impact du phénomène sur notre économie. Certes, je n’ai pas de données précises entre les mains, mais laissez-moi vous dire que la fraude constitue un goulot d’étranglement pour notre économie qui repose essentiellement sur le fisc. Et ça, je le sais, même devenu fou. C’est pourquoi je tire mon chapeau aux premiers responsables du ministère de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID) pour cette idée lumineuse qui consiste à prendre le taureau par les cornes afin de lutter efficacement contre la fraude fiscale. Il faut secouer le cocotier. Car, très souvent, c’est ce qui manque à notre Administration si fait que l’on a parfois l’impression que chacun travaille en vase clos. Conséquence, on assiste à un véritable piétinement dans la mise en œuvre de certaines mesures ou décisions importantes.



L’impunité est la mère de tous les vices



Si depuis des années, les malversations financières et les détournements de deniers publics avaient pignon sur rue, c’est entre autres parce que pendant très longtemps, il n’y avait pas de collaboration entre les structures de contrôle et la Justice au point que l’on se demandait à quoi servent les rapports publiés d’année en année. En tout cas, encore une fois, je rends hommage à dame Rosine Sori/Coulibaly qui veut briser les barrières inutiles qu’il y a entre les différents services publics qui, pour un besoin de performances, doivent se montrer complémentaires. Du reste, à moins d’avoir fait le choix de se chatouiller pour rire, je ne vois pas comment l’on peut prétendre lutter contre la fraude fiscale sans l’implication réelle des acteurs de la Justice qui, par la répression, dissuadent les apprentis sorciers. C’est pour cette raison d’ailleurs, que la Justice, dans un Etat de droit digne de ce nom, doit être l’Alpha et l’Oméga de tout. Car, le fraudeur est si ingénieux qu’il sait trouver la parade à tout. Il faut donc que l’autorité se montre ferme et impitoyable. Car, comme vous le savez, l’impunité est la mère de tous les vices. C’est d’elle que se nourrit la fraude sous toutes ses formes. C’est pour cette raison que je souhaite que cet atelier national soit le point de départ d’une nouvelle dynamique en matière de lutte contre la fraude fiscale ou tout autre phénomène similaire au Burkina Faso. Ce n’est pas impossible, pour peu que chaque acteur accepte de jouer pleinement sa partition. J’aurai l’occasion d’en dresser le bilan au bout d’un an de suivi. Tout le monde est prévenu.


« Le Fou »
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