Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Enfants sur les sites d’orpaillage : Le PIC pour un changement de comportement

Publié le vendredi 31 aout 2018  |  Sidwaya
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage
Comment


La direction régionale de la communication du Sahel a organisé, le 16 août 2018, à Dori, un atelier-bilan des activités du Plan intégré de communication (PIC) pour le retrait des enfants des sites d’orpaillage dans le Sahel.

Financée par l’UNICEF, la direction régionale de la communication du Sahel a mis en œuvre le Plan intégré de communication (PIC) en vue du retrait des enfants des sites d’orpaillage et de la promotion de leur scolarisation dans la région du Sahel. Le PIC a été mis en œuvre pendant plus d’une année sur 21 sites aurifères, dans les quatre provinces de la région.

Il a consisté au renforcement des connaissances et aptitudes de tous les acteurs sur les dangers et les conséquences néfastes de l’utilisation des enfants dans les sites d’orpaillage. C’est dans le souci de dresser le bilan des actions menées sur le terrain que la direction régionale de la communication a organisé l’atelier.

De la présentation de son premier responsable, Urbain Kaboré, il en ressort que le PIC a permis d’engager 140 relais communautaires pour la sensibilisation des enfants, de toucher 210 familles, plus de 2 100 orpailleurs et 21 responsables de sites d’orpaillage.

Ceux-ci ont eu des connaissances sur les conséquences du travail des enfants dans les sites aurifères et les moyens de prévention. Il a, en outre, fait savoir que le Plan a concerné plus de 2 360 parents d’enfants (hommes et femmes) à l’occasion d’activités grand public (théâtre-forum et jeu radiophonique de type « Burkina Variétés ») sur les pires formes de travail des enfants. Le Directeur régional (DR) de la communication du Sahel a aussi confié que 4 301 enfants ont été directement sensibilisés et plus d’une centaine ont regagné leurs familles grâce aux activités grand public. Ces acquis ont été engrangés grâce à la réalisation de dix principales activités.

De l’avis du DR Kaboré, il s’agit, entre autres, des missions préparatoires de plaidoyer sur les 21 sites d’orpaillage, de la production et diffusion de deux spots radiophoniques ainsi que de huit microprogrammes sur les dangers et les solutions en lien avec le travail des enfants dans les mines. Par ailleurs, les 140 relais communautaires ont bénéficié d’une formation aux techniques de communication interpersonnelle pour la réalisation de causeries de porte à porte dans leurs villages respectifs.

Des candidats au suicide social

Quant au secrétaire général de la région du Sahel, Vincent Sawadogo, il a indiqué que face à l’ampleur du phénomène du travail des enfants dans ces sites et à ses effets néfastes sur leur bien-être et droits, l’UNICEF, en partenariat avec le gouvernement et des ONG nationales et internationales a initié, depuis 2009, un projet de lutte contre le travail des enfants dans 40 sites d’orpaillage et carrières artisanales répartis dans cinq régions du Burkina Faso.

Il s’agit du Sahel, du Centre-Nord, du Centre et du Plateau-central. Selon lui, l’objectif est de contribuer à la protection des droits des mineurs à travers la prévention et l’élimination du travail des enfants dans le secteur des mines et des carrières artisanales. C’est pourquoi, M. Sawadogo a affirmé que le PIC a été élaboré et mis en œuvre pour accompagner le processus du changement de comportement et du changement social.

Au regard des résultats, il a affiché des motifs de satisfaction. Toutefois, a-t-il déploré, le phénomène des enfants travaillant dans les sites d’orpaillage persiste dans la région du Sahel. «C’est le lieu pour moi de lancer un appel aux autorités locales, coutumières et religieuses ainsi qu’aux parents afin que les enfants de notre région ne soient pas des cibles faciles et des candidats au suicide social », a insisté M. Sawadogo.


Ali Mahamoudou MAIGA
AIB/SENO
Commentaires