Démocratie au Burkina : Des Danois prônent le dialogue politique entre opposition et majorité

Publié le jeudi 30 aout 2018 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Vers la révision du code électoral : Le CFOP dénonce un passage en force

Le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP), a eu le mercredi 29 août 2018, une séance de travail avec une délégation du «Danish institute for parties and democraty (DIPD)» ou Centre danois pour la démocratie et les partis politiques. La rencontre vise à promouvoir le dialogue entre opposition et majorité.

Une délégation de l’Institut danois pour la démocratie et les partis politiques (DIPD), en séjour au Burkina Faso, a échangé hier, 29 août 2018, avec les partis affiliés au Chef de file de l’opposition politique (CFOP). Après une heure et demie de discussions à huis clos, le chef de la délégation, Martin Rosenkilde Pedersen, a confié à la presse que son institut a échangé avec le CFOP sur un projet visant à renforcer le dialogue politique entre la majorité et l’opposition.

«Nos échanges ont été très fructueux», a dit le représentant de l’institut danois qui a précisé que la confiance est désormais instaurée entre les différents acteurs et il ne reste plus qu’à dérouler le programme sur le terrain. «Nous allons identifier les activités à mener, opérationnalisant ainsi le programme sur le terrain en partenariat avec le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD)», a-t-il ajouté.

De son avis, ce programme est une réussite au Danemark où l’opposition et la majorité collaborent dans une atmosphère empreinte de convivialité. «Nous voulons donc l’expérimenter au Burkina Faso», a fait savoir M. Pedersen. Le Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, s’est réjoui de l’initiative.

«L’ambition des responsables de l’institut, de faciliter le dialogue politique entre partis politiques de l’opposition et ceux de la majorité, est à saluer à sa juste valeur. Nous les remercions pour leur démarche qui va certainement contribuer à l’ancrage de la démocratie au Burkina Faso», a-t-il soutenu.

Le Danemark est un partenaire important qui accompagne depuis de longues années, le Burkina Faso sur les chantiers de développement, et l’accompagnement du PDIP témoigne de ces bonnes relations de coopération, foi du président «Zeph». Cependant, a fait remarquer le président de l’Union pour le changement (UPC), l’opposition burkinabè est très attachée au respect des règles de la République, si bien que parler de dialogue entre opposition et majorité est une musique déjà entendue dans la mesure où le dialogue n’est jamais rompu entre nous.

Seulement, a-t-il indiqué, l’expérience a montré qu’un tel dialogue ne peut bien marcher que si les acteurs, notamment ceux qui ont le pouvoir d’Etat, font preuve de sincérité. «C’est celui qui gère l’appareil, qui doit donner l’exemple de l’attachement au dialogue afin d’inviter les autres à le suivre.

La question nous est tous adressée, mais elle concerne davantage le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti majoritaire», a insisté le chef de file de l’Opposition. Et d’ajouter : «Le débat sur le récent code électoral nous a permis de nous convaincre que les échanges avec l’opposition manquent parfois de sincérité. Toute chose qui ne permet pas de consolider et d’approfondir nos relations politiques».

Pour le CGD qui mettra en œuvre le projet, son secrétaire exécutif, Dr Thomas Ouédraogo, a indiqué qu’il s’agira de définir un certain nombre d’activités consensuelles visant à apporter des solutions à des problèmes posés par des Burkinabè, en ce qui concerne les questions relatives aux règles du jeu démocratique. «L’objectif final recherché est d’amorcer une dynamique pacifique parce que la démocratie est un régime dans lequel on privilégie la discussion pour prendre en compte les préoccupations de l’ensemble des citoyens», a-t-il indiqué.

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