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Un engin artisanal explose au Burkina Faso, 7 membres de forces de sécurité tués (PAPIER GENERAL)

Publié le mardi 28 aout 2018  |  AFP
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© Autre presse par DR / DCRPA Burkina Faso
Un soldat burkinabè des Forces armées nationales (FAN) lors d`une patrouille en décembre 2016 (illustration).
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Ouagadougou, - Au moins sept membres des forces de l'ordre burkinabè ont été tués dans l'explosion d'un engin artisanal dans la nuit de lundi à mardi, quinze jours après la mort de six personnes dans des circonstances similaires dans la même région, l'est du Burkina Faso.

Selon un communiqué du gouvernement de mardi après-midi, "sept agents des FDS (Forces de défense et de sécurité)" ont été tués, et six ont été blessés, dont deux sont dans un état instable. Les blessés étaient en voie d'évacuation par avion vers Ouagadougou.

Selon une source sécuritaire, les "sept soldats, membres d'une équipe mixte (gendarmes et militaires), qui allait en renfort à Pama (est), ont péri lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif artisanal".

Leur véhicule a sauté à une trentaine de kilomètres de Fada N'Gourma (chef-lieu de la région de l'Est) sur un engin explosif artisanal, un type d'arme très utilisé au Mali ainsi qu'en Syrie, Irak et Afghanistan, au moment où qu'ils se rendaient en urgence à Pama (100 km de Fada N'Gourma), dont le poste de gendarmerie venait d'être attaqué par des hommes armés.

Il est impossible dans l'immédiat de savoir si l'attaque et l'explosion de l'engin artisanal ont été coordonnées.

L'attaque du poste de gendarmerie a duré "plus d'une heure et n'a pas fait de victime", selon une autre source sécuritaire, qui a précisé que les locaux ont été incendiés par des individus en "grand nombre et lourdement armés".

Ce bilan provisoire est le plus lourd dans la région de l'Est, et constitue la deuxième plus grande perte au sein des forces armées nationales dans une attaque, après celle de Nassoumbou (nord) en décembre 2016 qui avait fait 12 morts et traumatisé le pays.

- Engin artisanal et voiture piégée -


A la mi-août, l'explosion d'un autre engin artisanal, la première au Burkina Faso, avait tué six personnes, cinq gendarmes et un civil.

Dans la nuit du 22 au 23 août, un policier avait été tué au cours d'une attaque contre une patrouille et un commissariat de police de Sollé, localité du Nord.

Ces derniers mois, plusieurs centaines de personnes ont été interpellées et des engins explosifs neutralisés au cours d'opérations de ratissage dans les régions de l'Est et du Nord, en proie à des attaques jihadistes.

Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso, pays sahélien pauvre frontalier du Mali instable et du Niger, est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. Sa capitale, Ouagadougou, a été frappée par trois attaques en deux ans, qui ont fait au total près de 60 morts. La dernière, particulièrement spectaculaire, s'est produite en mars, visant l'état-major des armées et l'ambassade de France. Pour la première, les assaillants avaient utilisé une voiture piégée.

C'est dans le nord du pays que la situation est la plus préoccupante. Un bilan officiel avait fait état fin avril de 133 morts dans 80 attaques en trois ans dans cette région, visant particulièrement les représentants de l'Etat. Des centaines d'écoles y sont fermées, ainsi que des mairies.

ab-pgf/de/jh
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