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Flambée des prix du carburant dans le marché noir ouagalais

Publié le mardi 28 aout 2018  |  Agence de Presse Africaine
Burkina-Faso:
© Autre presse par DR
Burkina-Faso: du carburant illicite découvert, des stations saisies
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Le prix du carburant dans le marché noir à Ouagadougou a connu une hausse significative et le litre est vendu entre 800, 1000,1250 ou 1500 F CFA, selon qu’on se trouve en périphérie ou au centre de la capitale burkinabè.


Issouf Zoundi, revendeur dans le marché noir raconte : « j’ai moi-même payé un litre de carburant à 1000 F CFA pour revendre. On achète au moins 15 000 F CFA à la station à raison de 640 F le litre qu’on revend à 800 voire 1000 F CFA. On n’a pas de prix fixe. Tout dépend de la demande et de la localité où l’on se trouve dans la ville ».

Affirmant être allé aux quartiers périphériques de Nioko et Borgo, Issouf Zoundi explique la cherté des prix par la pénibilité de son travail. « Je ne peux pas parcourir cette distance et vendre à vil prix. Dans la station où je suis allé me procurer le carburant, il y avait même la bagarre entre clients. Chacun voulait devancer l’autre pour se faire servir en premier », a-t-il argué.

Le revendeur s’est tout de même inquiété parce qu’il y a une véritable pénurie de carburant en ville. « Un peu partout, les gens poussent leur moto parce qu’il n’y a pas de carburant. On est obligé de vendre à ces prix-là parce que, c’est un jour où on peut réaliser d’énormes profits ».

Abdoulatif Ouédraogo, étudiant en 2ème année d’Histoire à l’Université Ouaga I, Joseph Ki-Zerbo qui est venu s’approvisionner, n’en revient même pas. « Nous étions en panne d’essence et nous avons poussé notre moto. Nous sommes allés chercher en vain de l’essence dans deux stations. Nous en avons trouvé mais à 1000 F CFA. On n’a pas le choix car habituellement, on achète dans les bouteilles à 650 F CFA », a-t-il informé.

Le jeune homme a ajouté que son vendeur lui a soufflé que « vers la gare de l’est (périphérie), les gens vendent à 1250 ou 1500F le litre ».

Nous avons fait un tour dans deux stations Shell. L’une a épuisé son stock de carburant et l’autre en dispose toujours. Pompiste à Shell-Nations Unies, Lionel Ouédraogo signale que « depuis samedi, il n’a pas de carburant et certains clients se plaignent ».

Poursuivant, il signale que malgré tout sa station pratique les prix habituels, c’est-à-dire 602 F CFA pour le Super et 526 F CFA pour le Gasoil. « Ce sont les vendeurs ambulants qui augmentent les coûts pour gagner plus. Ils en abusent à mon avis et ce n’est pas bon », a regretté Lionel.

Pour lui, cette situation déplorable serait essentiellement liée « à la grève des transporteurs de carburants » car, soutient-il, à la Société nationale burkinabè d’hydrocarbure (Sonabhy), il y a du carburant. « La plupart des citernes ont chargé du carburant, mais le problème réside dans la livraison », a-t-il fait savoir.

A la station Shell-Rialé, le carburant continue de couler et les usagers font la queue pour se faire servir. La sous-gérante, Aminata Tapsoba indique qu’elle « a commandé 14 000 litres de Super ».

Refusant de vendre aux clients qui viennent avec des récipients, la dame dit « avoir toujours du carburant dans sa station », malgré la stabilité des prix pratiqués. Mais elle n’en demeure pas moins optimiste quant à l’écoulement.

Depuis samedi dernier, les transporteurs routiers de carburant ont enclenché une grève illimitée. Les grévistes réclament la démission d’Issoufou Maïga, le président de l’Organisation des transports routiers du Burkina Faso (Otraf), dont ils déplorent le « monopole ».


GS/te/APA
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