Les quotidiens burkinabè commentent ce mardi, le procès en cours du coup d’Etat manqué de septembre 2015, sans oublier la grève des transporteurs routiers.
«Mouvement d’humeur des transporteurs routiers: une crise interne qui met Ouaga à sec», affiche en sa manchette le quotidien privé Aujourd’hui au Faso.
Pour sa part, Le Pays, autre quotidien privé, titre: «pénurie de carburant provoquée par la grève des routiers : Ce sont les vendeurs ambulants qui se frottent les mains».
Le journal informe que depuis le 24 aout dernier, les membres de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) observent un arrêt de travail et exigent la démission du président de l’Organisation des transports routiers du Faso (OTRAF), Issoufou Maïga.
Et de préciser que cette situation a entrainé une pénurie de carburant dans les stations-services. «Ainsi, le litre d’essence super est passé de 630 F CFA à 1 000 F CFA», relate le confrère.
A ce propos, le quotidien public Sidwaya parle du «calvaire des usagers dans les stations d’essence», soulignant que le constat fait hier lundi dans ces lieux de vente de carburant dans la capitale burkinabè a révélé des longues files d’usagers à la recherche du carburant.
De son côté, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, arbore en première page : «Grève des chauffeurs routiers : Accord pour une levée de blocus».
Le journal fait remarquer qu’une délégation ministérielle s’est trouvée, durant 4 heures 30 minutes, face aux membres de l’OTRAF et de l’UCRB, hier lundi au ministère en charge des Transports.
«Au terme d’une énième concertation, les deux parties ont convenu de mettre de l’eau dans leur vin et de lever les différents obstacles sur les routes nationales et les corridors», rapporte L’Observateur Paalga.
Selon le confrère «Le gouvernement, lui, s’est engagé à créer, dans les prochains jours, une commission qui va repenser le système de gestion de notre fret à l’image de celui du Ghana».
Le même journal revient sur le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, qui se poursuit au Tribunal militaire de Ouagadougou (délocalisé à la salle des Banquets de Ouaga 2000), avec l’audition, hier, de deux inculpés : le sergent Souleymane Koné et le lieutenant Bouraïma Zagré. Le confrère parle du «lieutenant Zagré et sa mission au Togo».
A ce sujet, le journal privé Le Quotidien se veut plus précis lorsqu’il cite le lieutenant Zagré qui affirme: «J’ai effectué une mission au Togo pour ramener (…) des fusils lance-grenades, des grenades lacrymogènes, des cartouches anti-émeutes, des cartouches implusives».
Le Pays renseigne que lors de son audition, hier lundi, le lieutenant Bouraïma Zagré «est resté constant et conforme à ses dépositions lors de l’instruction».
Quant à Sidwaya il met en exergue les «divergences sur la légalité des ordres militaires», faisant observer que l’interrogatoire du lieutenant Zagré se poursuit ce mardi matin.