Une pénurie d’essence sévit ce lundi à Ouagadougou, du fait surtout de la grève illimitée déclenchée, la veille, par les chauffeurs-transporteurs routiers pour obtenir la démission du président de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF), Issoufou Maiga, accusé d’avoir « monopolisé » le transport.
Selon Ambroise Ouédraogo, chauffeur routier et membre de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), « ce mouvement d’humeur est dirigé contre le président de l’OTRAF, Issoufou Maiga qui a monopolisé tout ce qu’il y a comme transport à faire à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ».
« Nous avons essayé de dialoguer avec Maiga pour trouver un terrain d’entente, mais on n’arrive pas à le voir. Il refuse toujours de nous recevoir. Il n’y a donc pas autres solutions que la démission de Maiga », martèle M. Ouédraogo.
En attendant l’issue de ce bras de fer, les usagers ont pris d’assaut les quelques rares stations d’essence ouvertes à Ouagadougou, la capitale burkinabè, pour se ravitailler.
Les routiers s’étaient regroupés au siège social de l’OTRAF à Ouagadougou au début du mouvement pour manifester. Le ministre des transports Alain Dabilgou avait reçu le 25 août, les grévistes qui avaient accepté libérer le siège de l’OTRAF.
Mais l’arrêt de travail des routiers est toujours de mise.