Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Attaques répétitives au Burkina Faso : « Le silence coupable d’un gouvernement qui communique mal »

Publié le samedi 25 aout 2018  |  Refletafrique.net
An
© Autre presse par DR
An II attaque du 15 janvier
Comment


ans la nuit du mardi 21 Aout 2018, un douanier est encore tombé sous les balles assassines des ‘’individus non encore identifiés’’ dans le sud-ouest du pays plus précisément dans le Noumbiel, loin de la zone où ils avaient l’habitude de créer la terreur permanentent. Au moment où l’on apprenait avec amertume cette nouvelle un autre policier tombait dans le Lorum. Au-delà de ce maillage du territoire de plus en plus maîtrise par ceux qui attaquent notre chère Faso, ce qui est encore plus révoltant, c’est le silence de nos dirigeants face à cette situation qui ressemble au chaos. Qu’est-ce que ces présumés terroristes nous veulent ?

Quel est le message qu’ils veulent passer à travers le choix des cibles ? Pourquoi nos autorités ne communiquent pas la dessus laissant la population dans la peur et le désarroi total ?
Après la prise du pouvoir du président Roch Marc Christian Kabore, des difficultés ont touché le pays et pas des moindres. Des biens et matériels à coût de milliard détruits, pire encore une centaine de vie humaines touchées. Dans un premier temps la piste terroriste, djihadiste a été explorée surtout avec la proximité de notre pays au mali et au Niger ou sévissaient déjà ces hommes à la ‘’barbe’’.


Le nord du pays a basculé peu à peu dans une situation désastreuse avec des enlèvements, des assassinats ciblés, des attaques d’édifices et de symboles de l’état, des prises d’hottages, des poses de mines etc.
Dans une pareille circonstance, des efforts ont certes été faits pour renforcer la présence militaire avec plus de moyens mais hélas … Dans le nord du Burkina les raisons avancés pour recruter les jeunes et les enrôler dans la filière terroriste était plus ou moins connu. Aussi l’état de la frontière poreuse faisait qu’après les attaques ces deniers se repliaient facilement en territoire malien. La force conjointe du G5 sahel et les initiatives inter-états ont vite ralentis la force de frappe de ces terroristes.

Au moment où l’on se débat pour trouver une solution dans le sahel , déjà touché vu que les examens n’ont pas pu se tenir cette année, voilà d’autres fronts qui s’ouvrent avec des méthodes plus ou moins difficile à cerner accompagner d’une très bonne planification et de moyens logistiques sophistiqués.
L’est, le sud-ouest, quel autre région sur la liste peut-on tenter de se demander si toute fois le pessimisme prend le dessus. Si ce n’est pas des patrouilles de forces de défense et de sécurité qui sont ciblées, ce sont des édifices de l’Etat et maintenant les grands intérêts économiques notamment les mines, quand on sait combien ce secteur est si vital dans l’économie de notre pays.


Finalement veut-on asphyxié le pays ? Pour quelle fin ? Est-ce que ceux qui nous dirigent savent qui sont ces personnes et qu’est-ce qu’ils nous veulent ?


« Le silence coupable d’un gouvernement qui communique mal »
Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ? Les pays africains pour la plupart sont connus pour ne pas avoir le sens de l’anticipation dans leurs actions. Pour le cas du Burkina Faso, depuis le début de cette situation devenue normale aux yeux de certains, ce sont les réseaux sociaux qui donnent d’abord l’information sur ces attaques, avant que les médias spécialisés dans le ‘’scoop’’ ne viennent confirmer. La suite nous la connaissons, c’est le regroupement le surlendemain au cimetière de goghin pour les rites funèbres notamment accompagnés de discours et d’une décoration à titre posthume. Il arrive même souvent qu’aucune déclaration officielle ne se fasse par apport à ces attaques.

L’autre aspect non moins négligeable qui est d’autant plus décevant est que personne au niveau de la sphère de décision ne peux avoir le courage aujourd’hui de nous dire avec exactitude qui sont nos ennemis et qu’est-ce qu’ils veulent.


Pourtant, tous les spécialistes en la matière s’accordent à dire qu’à travers ces types d’attaques c’est un message qui est adressé à l’autorité. Veut on nous faire croire que de façon officieuse des revendications ne sont pas faites à l’endroit de nos autorités ? Que des contacts n’ont pas été pris et que nos autorités ne savent pas ce qui est recherché par ceux qui endeuillent nos familles jour et nuit ?


Difficile de répondre par la négative. L’ancien régime déchu avait à un certain moment été accusé mais de nos jours, on ne parle plus d’eux. Mais qui alors nous en veut autant ? La population a désigné un chef de l’état et ce dernier a juré de protéger tous les Burkinabè, mais pourquoi n’est-il pas capable de sortir donner des explications contrairement à cette façon de faire où il laisse les choses aller comme si subir une attaque, tuer un FDS, est devenu l’ordre normal des choses ? Comparaison n’est pas raison mais dans certains pays, les organisations de la société civile allaient en faire leur combat afin que les populations soient informées dans le fond au lieu de passer le temps à « inviter les populations à collaborer avec les FDS ».

De quelle collaboration parle-t-on encore si déjà le moral de la troupe est si bas. Ce gouvernement a déjà montré à plusieurs reprises ses lacunes en termes de communication de crise. Il est grand temps pour les nôtres de se ressaisir. Il est bien de lutter sur le terrain mais encore mieux de travailler en synergie d’action avec la population tout entière pour que tous ensemble on sache où l’on va et mieux combattre les ennemis du peuple au lieu de tourner en rond avec du ‘’colmatage’’.


Ibrahim DIANDA

Commentaires