Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina/Putsch manqué : le Sergent Zoubélé Jean Martial Ouédraogo dit avoir uniquement exécuté une mission

Publié le jeudi 23 aout 2018  |  AIB
Comment


Ouagadougou, 22 Août 2018 (AIB)- Le Sergent Zoubélé Jean Martial Ouédraogo a affirmé mercredi devant la barre du Tribunal militaire, s’être rendu le 17 septembre 2015, à la place de la Nation pour exécuter « une mission militaire», mais ignorant qu’un putsch était en cours.


Selon le Sergent Zoubélé Jean Martial Ouédraogo, le 17 septembre 2015, il s’est rendu à la place de la Nation sous ordre du commandant Abdoul Aziz Korogo pour voir s’il y avait des éléments du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) sur place car certains manquaient à l’appel lors du rassemblement.


«Je faisais une mission militaire sans savoir qu’on avait attaqué la présidence » a-t-il ensuite déclaré devant la barre du Tribunal militaire.


Pour Me Séraphin Somé de la partie civile, l’accusé s’est rendu à la place de la Nation « pour récolter des renseignements en lien direct avec l’infraction (le putsch) ».


Selon lui, l’accusé est de « mauvaise foi » et son déplacement à la place de la Nation, est un « acte de complicité ».


« Le 17 septembre (2015) au matin, il a entendu le Colonel Bamba (lire la déclaration du putsch à la télé ) mais il a quand même posé ces actes en connaissance de cause » a-t-il affirmé.


L’avocat de l’accusé Me Lassané Daboné n’est pas de cet avis. Selon lui, c’est après sa mission à la place de la Nation que son client a appris le putsch en cours par les communiqués du médecin Commandant Bamba qui passaient à la télévision nationale.


Le Sergent Zoubélé Jean Martial Ouédraogo a aussi reconnu qu’à la demande de ses chefs, il est allé renforcer dans la soirée du 16 septembre 2015, la garde du bâtiment du ministère de la Défense.


Pour le parquet militaire, le Sergent Zoubélé Jean Martial Ouédraogo a été envoyé sur les lieux avec d’autres éléments du RSP pour assurer la sécurité du Général Diendere qui s’y trouvait sinon en temps ordinaire, selon lui, c’est le groupement central des Armées qui a la charge de la garde du ministère de la Défense.


Selon l’avocat de l’accusé Me Lassané Daboné, lorsque son client, « a su ce qui se passait, il n’a plus participé à aucune autre mission ».


Le Sergent Zoubélé Jean Martial Ouédraogo est poursuivi pour trois chefs d’accusations à savoir complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes et coups et blessures volontaires sur 42 personnes.


Agence d’Information du Burkina


Wurotèda Ibrahima SANOU
Commentaires