Lors des auditions du procès du putsch de 2015 devant le tribunal militaire à Ouagadougou en Août 2018,un militaire a fait une révélation sur l’utilisation des réseaux sociaux,notamment Facebook dans leurs stratégies de combat.En effet,au moment crucial de risques d’affrontement entre soldats de l’ex Régiment de Sécurité Présidentielle(R.S.P) et le reste de l’armée dite loyaliste,le militaire à la barre a fait savoir ,qu’il a donné des instructions pour des publications sur Facebook, précisant que des troupes du R.S.P, convergent vers la sortie ouest de Ouagadougou ,pour en découdre avec des troupes de l’armée loyaliste qui étaient en route pour Ouagadougou, en provenance de garnisons de l’intérieur du pays.Cette alerte sur Facebook ,visait à dissuader ces troupes dans leurs incursions vers Ouagadougou pour affronter les militaires de l’ex R.S.P, qui menaient ainsi une résistance à leur dissolution par le régime de la transition.
On comprend alors, pourquoi aujourd’hui,les réseaux sociaux hantent la gouvernance des décideurs politiques à travers le monde.Avec les écoutes téléphoniques parfois abusives contre des citoyens,d’aucuns trouvent les messageries des réseaux sociaux comme des créneaux plus discrets de communication.En cas de contestations et de troubles sociaux liés à des litiges électoraux,certains gouvernements africains, ordonnent la suspension de la connexion internet, pour éviter des consignes de rassemblement , des invectives et dénonciations via les réseaux sociaux.Les dirigeants politiques qui abusent de ces pratiques ,se trompent de combat et d’époque.Les réseaux sociaux sont parties intégrantes de la gouvernance contemporaine.Il faut savoir s’en servir pour communiquer,se défendre.C’est un canal de débats contradictoires et démocratiques où des torts causés ,peuvent également faire l’objet de droit de réponse ou de poursuites judiciaires.C’est une nouvelle branche d’extension de la liberté d’expression ,qui parvient souvent à vaincre les dictateurs qui tentent de la scier.