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Tabaski 2018 : sous le signe de la concorde nationale

Publié le mercredi 22 aout 2018  |  Sidwaya
Tabaski
© aOuaga.com par A.O
Tabaski 2017 : la grande prière à Ouaga en présence du cardinal
Vendredi 1er septembre 2017. Ouagadougou. Place de la nation. Le grand imam de Ouaga, El hadj Aboubacar Sana, a dirigé la grande prière de la Tabaski en présence du cardinal Philippe Ouédraogo
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A l’instar des autres pays, la communauté musulmane du Burkina Faso a célébré, le mardi 21 août 2018, l’Aïd el-kébir ou fête de Tabaski. A Ouagadougou, c’est le premier adjoint au grand imam de la ville, El hadj Adama Zoungrana, qui a dirigé la prière à la place de la Nation.

Emmitouflés dans leurs plus beaux habits, nombre de fidèles musulmans ont convergé, tôt dans la matinée du mardi 21 août 2018, vers la place de la Nation de Ouagadougou. C’est ce jour qu’ils ont célébré, comme dans le reste du monde, la fête de Tabaski ou l’Aïd el-kébir. Y étaient également présents, comme à l’accoutumée, des membres du gouvernement et les délégations des autres confessions religieuses et de la chefferie coutumière, avec à sa tête, le Moogho Naaba Baongho. A 9 heures précises, le premier adjoint au grand imam de Ouagadougou, El hadj Adama Zoungrana, prend place et la prière peut commencer. Après l’exécution des deux rakats, il a livré son sermon. Tout en rendant grâce à Dieu pour ses bienfaits, il a souhaité la santé, la paix et surtout la sécurité dans le pays. Cet acte a été suivi de l’immolation du bélier qui est un signe de soumission à Allah. Le 2e vice-président de la communauté musulmane, El hadj Hatimi Démé, a laissé entendre que l’Aïd al Adha, encore appelé fête du Sacrifice, revêt une grande importance pour le musulman. Il a signifié que c’est un jour de commémoration qui rappelle l’acte monothéiste accompli par Ibrahim. « C’est ce jour qu’il (Ibrahim) a vu en songe qu’il doit immoler et sacrifier son fils, Ismaël, pour la cause d’Allah. Il s’est exécuté et Allah a sauvé son fils par un bélier », a expliqué El hadj Démé. En outre, a-t-il dit, l’Aïd el-kébir est un jour de joie et de partage pour les fidèles musulmans. Car, a-t-il précisé, la viande et le sang des moutons sacrifiés ne parviennent pas à Dieu mais sont consommés par les humains. C’est pourquoi, selon lui, l’islam recommande qu’on répartisse la viande en trois. « Une partie est réservée à la famille, une autre pour consolider les relations sociales avec les voisins et les amis et la troisième partie va aux nécessiteux, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter le mouton le jour de la fête », a détaillé le 2e vice-président de la communauté musulmane.

Appel à l’union des fils et des filles du Burkina

Il a, par ailleurs, mentionné que cette année, la fête de Tabaski est célébrée au Burkina Faso sous le signe de la concorde nationale. « Nous demandons à tous les musulmans et aux adeptes des autres religions de nous donner la main et de travailler ensemble pour le développement de notre pays», a-t-il lancé. Compte tenu du contexte international et sous régional marqué par l’insécurité, El hadj Hatimi Démé a affirmé qu’il appartient aux musulmans et à tous les Burkinabè de prier pour que règne la paix dans le pays. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, a, au nom du gouvernement, traduit sa solidarité envers les musulmans. Il a indiqué qu’au moment où les fidèles fêtent l’Aïd el-kébir au Burkina, environ 8143 pèlerins sont à la Mecque et prient en même temps pour le pays. Le ministre Sawadogo s’est dit aussi honoré et satisfait d’entendre toutes les bénédictions qui ont été faites à l’endroit du président du Faso, du gouvernement et du Burkina Faso pour la paix et une bonne pluviométrie. Abondant dans le même sens, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a exhorté les fils et filles du Burkina à prier en tout temps et en tout lieu pour la concorde nationale. « Si nous nous sommes réunis aujourd’hui, c’est parce que le Burkina est en paix. Même si c’est une paix relative, on a pu prier sans encombre, sans problème et nous remercions Allah pour cela », s’est-il réjoui. Après la prière, le quitus est donné à chaque fidèle d’aller immoler son bélier à domicile et y continuer la fête.

Mady KABRE
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