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Burkina/Putsch manqué : Le Soldat Lawapan Placide Sow aurait renforcé un poste de garde

Publié le lundi 20 aout 2018  |  AIB
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© AFP par Sia Kambou
Des soldats burkinabè à Ouagadougou, le 22 septembre 2015.
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Ouagadougou - Le soldat de première classe Lawapan Placide Sow a été appelé samedi devant le Tribunal militaire pour avoir, selon l’acte d’accusation, renforcer un poste de garde qui séquestrait les autorités de la Transition, durant le putsch déjoué de septembre 2015.

Au cours du putsch manqué de septembre 2015, le soldat de première classe Lawapan Placide Sow n’aurait accompli aucune mission entre le 16 et le 27 septembre 2018, selon ses dires ce samedi devant la barre du Tribunal militaire.

Il se serait plutôt rendu dans la soirée du 16 septembre 2015, chez «son grand frère Léonce Sow» qui était de garde au palais pour «causer» jusqu’au petit matin.

Pour le parquet militaire, en se rendant chez le caporal Léonce Sow, l’accusé est tout simplement allé «renforcer un poste de garde » pour favoriser la réussite du putsch. Accusation que l’accusé dit ne pas reconnaitre.

La seconde action du soldat Lawapan Placide Sow, selon ses dires, a été d’assurer le 27 septembre 2015, la garde pendant 48 heures au conseil de l’Entente, conformément à une programmation de son supérieur hiérarchique.

Une programmation intervenue au lendemain de la dissolution du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) le 26 septembre et l’appel lancé à tous les soldats du RSP de quitter les camps pour leur nouveaux lieux d’affectation.

Le soldat Lawapan Placide Sow a expliqué devant le Tribunal militaire, qu’il n’a pas quitté le conseil de l’entente parce que c’est son supérieur qui l’avait programmé pour y assurer la garde et qu’il ne connaissait pas le lieu de son nouveau poste d’affectation.

La preuve, selon lui, lorsqu’il a su son lieu d’affectation le 29 septembre 2015, il a quitté le conseil de l’Entente.

Pour le parquet militaire, il n’en est rien. « Vous n’êtes pas parti de votre propre gré du camp. C’est parce qu’on était en train de vous encercler (des soldats loyalistes) que vous avez quitté».

Selon le parquet militaire, la liste d’affectation des soldats du RSP a été affichée au camp Naaba Koom 2 mais elle a été détruite par certains qui ne voulaient pas s’y conformer. Le soldat Lawapan Placide Sow affirme qu’il ne l’a pas su.

De son récit des faits, le soldat Lawapan Placide Sow a affirmé que c’est suite à un appel du sergent-chef Roger Koussoubé en ces termes « le camp est chaud et toi tu es à la maison », qu’il s’est rendu au camp Naaba Koom 2 le 16 septembre 2015, alors qu’il était de repos.

A son arrivée sur les lieux à 17 heures 30 minutes, le rassemblement était terminé au carré d’armes et il s’est rendu à la salle de télé où il a appris vers 20 heures que le conseil des ministres avait été stoppé et le quartier était consigné.

Il est poursuivi pour complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtre sur 13 personnes, coups et blessures sur 42 personnes, complicité de dégradation volontaire aggravée de biens.

Pour son avocate Me Orokia Ouattara, jusqu’à présent, le parquet ne leur a pas dit clairement ce qui est reproché à son client.

L’interrogatoire du prévenu se poursuit le lundi 20 août prochain.


Wurotèda Ibrahima SANOU
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