Kantigui, qui passait à côté du studio photo Luxe de Ouagadougou dans la matinée du mardi 13 août 2013, a été étonné de constater que l’établissement n’était pas en service.
Pour cause, des cohéritières et des petits-fils de feu Grégoire Yaméogo avaient scellé les portes de l’entreprise et exigeaient un inventaire de la part de leur sœur et actuelle directrice générale de l’entreprise, à qui ils reprochent une gestion unilatérale des biens légués par leur défunt père.
Selon les manifestants, depuis que leur sœur a pris la tête de l’entreprise en 2004, ils ne reçoivent plus rien des revenus de leur héritage. « Elle ne rend compte à personne. Elle s’est auto- constituée gérante des biens et poursuit contre notre volonté, une gestion opaque », s’insurgent-ils. De ce qui a été dit à Kantigui, malgré la volonté ces ayant-droit de régler à l’amiable le conflit, aucune solution n’a été trouvée. D’ailleurs, les manifestants ont confié que : « depuis sa succession illégale, l’entreprise n’a cessé de s’écrouler d’année en année à cause de la mauvaise gestion ». Sur place, Kantigui est entré en contact avec la directrice générale afin d’entendre sa version concernant cette « accusation » portée contre elle, mais cette dernière a décliné l’audience en estimant que « c’est une affaire entre les membres de la famille ». Les protagonistes, eux, estiment que c’est le manque de dialogue qui a amené la situation qu’ils vivent car « elle a toujours refusé de discuter ». En tous les cas, Kantigui a noté la colère des cohéritières et les petits-fils de la famille Yaméogo contre la DG de Photo Luxe. C’est pourquoi, il souhaite qu’une solution soit trouvée pour le bonheur et la cohésion de tous les membres de la famille. Affaire à suivre…
Réaction du ministre de l’Environnement sur l’usage du cyanure dans les domiciles
Kantigui avait annoncé dans sa livraison du mercredi 7 juillet dernier l’utilisation du cyanure dans le traitement de l’or dans un domicile au quartier Ouidi de Ouagadougou. Après cette dénonciation, Kantigui a eu la réaction du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo sur le phénomène : « J’ai interpellé mon collègue Salif Kaboré des mines sur la question. Des instructions ont été données pour tenir un atelier afin d’organiser l’orpaillage artisanal. Il y a des aspects qui seront interdits. Par exemple, l’utilisation du cyanure, du mercure et celle des enfants sur les sites d’orpaillage. J’en parle tout le temps en conseil de ministre. Mais les actions doivent se faire de manière transversale avec l’appui des autres ministères. Quant aux domiciles identifiés à Ouagadougou où le cyanure est identifié, nous allons interpeller leurs propriétaires. S’ils n’arrêtent pas cette pratique, ils seront sanctionnés. Si quelqu’un continue d’utiliser sa cour pour des activités illégales et non définies par le code de l’environnement, nous introduirons des dossiers en justice qui peuvent même aboutir au retrait des parcelles ». Kantigui, le défenseur de la veuve et de l’orphelin espère vivement que ces propos seront réellement suivis d’actes concrets afin de soulager la peine des populations de ce quartier.
Le Burkina parmi les leaders en matière de gestion des finances publiques en Afrique
Kantigui a eu le privilège de parcourir un rapport d’évaluation indépendante de la Gestion des finances publiques (GFP), commanditée par la Banque africaine de développement, le Danemark et la Suède et publiée par l’OCDE. Ce rapport cite le Burkina Faso parmi les meilleurs en matière de GFP. Kantigui vous propose un extrait dudit rapport : « Pour résumer, disons qu’entre 2001 et 2011, les réformes de la GFP au Burkina Faso ont produit des résultats. Des améliorations majeures ont été obtenues dans tous les domaines du système de la GFP, à l’exception de l’examen et de l’audit externe. Cependant, même dans ce domaine, des progrès ont été réalisés pendant ces dix dernières années, avec notamment la création d’une Cour des comptes fonctionnelle et indépendante, conformément aux exigences des directives de l’UEMOA ». La Revue des dépenses publiques 2009 a indiqué que « le Burkina Faso fait office de leader de la GFP en Afrique » (World Bank 2009). Avec l’île Maurice, c’est le seul pays francophone d’ASS qui obtient un score EPIN supérieur à 2,5 et des notes PEFA le plaçant dans le quartile supérieur du continent. Trois facteurs sont à la base du succès des réformes de la GFP au Burkina Faso, a-t-on expliqué à Kantigui. Il s’agit d’un engagement politique clair et durable pour le processus de réforme de la GFP ; d’un cadre solide pour la mise en œuvre des réformes et leur coordination technique. Il en est de même de l’existence d’un cadre structuré pour la coordination de l’appui des PTF aux programmes et du suivi des progrès et la gestion du dialogue avec les parties prenantes extérieures et nationales. La version complète de ce rapport est disponible à l’adresse suivante :www.oecd.org/fr/pays/burkina...
Après les bons points délivrés par une autre évaluation indépendante des services du FMI, ce rapport vient confirmer, qu’au-delà des apparences, le secteur de l’économie et des finances est bien tenu.
Des exercices de tirs qui mettent des vies humaines en danger à Yagma
Kantigui a appris que la population de Yagma et les hommes de tenue ne sont plus en odeur de sainteté ces derniers temps. Selon les sources de Kantigui, une femme aurait reçu courant juillet, une balle dans la cuisse au cours d’un exercice de tirs mené par la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), alors que la victime se prélassait sous un arbre devant sa cour. Les résidents qui tirent la sonnette d’alarme face au nombre élevé de victimes demandent la délocalisation de ce champ de tir situé à côté des maisons d’habitation. Ils ont fait savoir à Kantigui que les blessés sont pris en charge certes, par les tireurs, mais qu’il y a lieu de mettre fin à ces opérations périlleuses avant que l’irréparable ne se produise. Actuellement, la peur hante les esprits des uns et des autres parce que le phénomène persiste malgré les multiples démarches qui se seraient avérées jusque-là infructueuses. La population ne sait plus à quel saint se vouer. Les balles laisseraient par moment des traces au passage sur les murs des concessions. Pour les habitants de ce quartier périphérique, outre les vies humaines qui sont visiblement menacées, beaucoup d’animaux ont été tués et continuent d’être tués par les balles provenant du champ de tir. Pourtant, a-t-on relaté à Kantigui, des militaires français qui ont participé à une opération du genre sur le même site et qui s’est soldée par un blessé au sein de la population, auraient renoncé à poursuivre leur entraînement sous prétexte qu’ils n’auraient pas été mis au courant de l’existence de maisons d’habitation dans la zone. Pourquoi donc leurs collègues du Burkina n’ont-ils pas emboîté le pas ? Mystère et boule de gomme. Kantigui pense qu’il est souhaitable qu’une solution soit trouvée afin d’éviter le pire.
Kantigui qui a orienté ses radars vers le palais de Kosyam a appris que le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré est attendu le vendredi 16 août à Ouagadougou. Au cours de cette visite à l’allure d’un au revoir, Kantigui a appris que le Président du Faso, Blaise Compaoré, sera décoré par son homologue malien. L’implication et les multiples efforts de Blaise Compaoré, désigné médiateur dans la crise malienne par ses pairs de la CEDEAO lui valent cette haute marque de considération du peuple malien. Avant de passer le flambeau à son successeur Ibrahim Boubakar Keïta (IBK) qui vient d’être élu le dimanche 11 août à l’issue du second tour de la présidentielle, Dioncounda Traoré devrait réaffirmer sa reconnaissance personnelle au président du Faso pour son soutien constant dans la conduite et l’aboutissement du processus de transition. Kantigui félicite le président Dioncounda pour le travail réalisé, souhaite bon vent à IBK et espère un raffermissement continu des relations entre les deux peuples frères du Burkina Faso et du Mali.
La ministre Koumba Boly encourage et tient promesse
Kantigui a reçu une correspondance d’un enseignant de Titabé dans la province du Yagha dans laquelle, il adresse des lauriers à la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation Koumba Boly, pour s’être personnellement déplacée afin de saluer les mérites d’un enseignant qui, depuis 8 ans, réalise un taux de succès de 100% au CEP. Kantigui vous livre in extenso la lettre qu’il a reçue. « La ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly est venue jusqu’à Djouanga, circonscription de Titabé, province du Yagha à 340 km de Ouagadougou pour féliciter un enseignant en la personne de M. Boureima Sawadogo qui fait du 100% de succès au CEP, depuis 8 ans consécutifs. C’est étonnant qu’un ministre se déplace en profondeur de cette manière. A cette occasion, elle a promis d’équiper l’école de tables, bancs, chaises, bureaux, tableaux d’affichage et la décoration de l’enseignant. Les promesses en mobiliers scolaires ont été effectives. La décoration promise à l’enseignant a connu un début de réalisation depuis le 21 juin 2013 avec le remplissage de la fiche de proposition y relative à la Direction des ressources humaines du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA). Cet exemple parmi tant d’autres est la traduction de l’estime dont bénéficie le premier locataire du département en charge de l’éducation ce qui, du reste explique l’ardeur au travail des acteurs que sont les maîtres et leurs hiérarchies. Depuis l’avènement de Koumba Boly à la tête du MENA, nombreux sont ceux qui conviendront avec moi que les transformations qualificatives ont été opérées dans tous les domaines. A en juger rien que les compartiments des carrières où des opérations « casiers-vides » ont eu lieu en faveur des enseignants : ces traitements diligents des dossiers d’avancement, de reclassement, d’indemnités diverses au profit du monde de l’éducation ont contribué à la hausse de la crédibilité et de l’aura de cette ministre humble et courtoise. Que dire des réformes pertinentes en terme d’innovations conduites avec précaution et délicatesse, sans tambours ni trompettes… Aussi, la confiance faite au MENA dans le cadre du transfert du préscolaire et du post-primaire s’inscrit dans cette logique de dynamisme et du management avérés dans la conduite de la politique éducative du ministère en charge de l’éducation. Cet écrit qui n’a pas d’ambition de jeter des fleurs mais plutôt une invite à la persévérance, se veut sans équivoque et sans intérêt personnel. Il s’agit de rendre à César ce qui lui appartient, contrairement au « troubadourisme » inutile et inopérant ».