Le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Shiphra, sis à Ouagadougou, expérimente depuis août 2015, la plateforme Icivil, une technologie fondée sur une application mobile qui permet d’enregistrer les naissances. Trois ans après, soit le jeudi 16 août 2018, des délégations de la direction générale de la modernisation de l’Etat civil et du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) sont allées constater le fonctionnement de la plateforme.
Icil ou enregistrement mobile de naissance, comment cela se fait ? Comme un jeu d’enfant. Pour signaler l’arrivée d’un nouveau-né, les agents de santé doivent scanner un «code à bulle» unique et impossible à copier et entrer les informations relatives à l’enfant sur une interface mobile (une connexion internet n’est pas nécessaire). Un SMS crypté est alors envoyé sur le serveur du centre national d’état civil, générant automatiquement un acte de naissance authentique et contrôlable. Celui-ci pourra être obtenu sur présentation du bracelet mis au poignet du bébé à sa naissance, dans tout centre d’état civil qualifié du pays.
Cette technologie qui permet d’enregistrer les naissances sans avoir à se déplacer a été mise en place par Adama Sawadogo, un citoyen Burkinabè qui s’est rendu compte que bon nombre d’enfants n’avaient pas accès à la scolarisation par manque de l’extrait d’acte civil, avec la participation de Francis Bourrieres.
La plateforme Icivil est toujours en expérimentation au Centre médical avec antenne chirurgical Schiphra. Le 16 août 2018, le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) est allé s’imprégner du mode de fonctionnement. « En Afrique de l’Ouest, il y a environ un million de personnes qui n’ont pas d’acte de naissance. Au Burkina Faso, nous travaillons avec le gouvernement pour en délivrer aux enfants qui n’en ont pas. Nous avons voulu que le ministère de l’Administration territoriale prenne part à cette visite pour qu’après nous discutions de comment nous pouvons aider le gouvernement à la mise en place effective de la plateforme Icivil», a déclaré Ioli Kimyaci du HCR.
Le directeur général de la modernisation de l’Etat civil, Maxime Bouda, a salué l’initiative, qui, permettra à chaque enfant de disposer d’un acte de naissance. Un bon signe pour l’opérationnalisation de la plateforme en test depuis 2015 !