Ouagadougou - Le Syndicat des travailleurs de l’Action sociale (SYNTAS) a condamné lundi au cours d’une conférence de presse, la suspension pour un mois, de plusieurs agents de leur fonction par le ministère en charge de la solidarité nationale, accusant d’«abus de pouvoir» la première responsable de l’institution.
«Les sanctions de suspension de fonction d’un mois infligées à nos militantes et militants ne respectent pas les dispositions de l’article 161 de la loi 2015-081/CNT portant statut général de la fonction publique», a déclaré le Secrétaire général du SYNTAS, Juste Koumara Logobana.
M. Logobana s’exprimait lundi au cours d’une conférence de presse conjointement organisée par le SYNTAS et le Comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B).
De son avis, nombre de leurs militants ont été suspendus de leur fonction pour un mois suite à la grève de 96 heures organisée par le syndicat en fin avril 2018, au motif que ces derniers n’ont pas répondu à des réquisitions.
«Madame le Ministre (Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal - ndlr) fait non seulement preuve d’abus d’autorité, mais également de détournement de pouvoir», a affirmé le SG qui précise qu’«elle n’est pas habilitée à prendre une telle décision».
M. Logobana a par ailleurs condamné cette mesure du ministre qui à son sens, porte atteinte aux libertés démocratiques et syndicales.
De ce fait, il a appelé les militants du SYNTAS et le CGT-B à poursuivre la lutte car, a-t-il rassuré, «des mesures sont prises pour riposter contre le forfait».
Du reste, il a annoncé la mise en place d’une caisse de solidarité pour soutenir les militants suspendus.