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Gestion des catastrophes naturelles : Le rôle des autorités locales en débat

Publié le lundi 13 aout 2018  |  Sidwaya
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© Ambassade par DR
Une délégation d`experts burkinabè de la protection civile en séjour aux Etats-Unis d`Amérique a rendu une visite de courtoisie, le 15 mai 2014 à Washington D.C, à l`ambassadeur du Burkina au pays de l`Oncle Sam. Photo : colonel Lazare Yago, chef de la délégation
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Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a tenu, le vendredi 10 août 2018 à Manga, son premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année. L’examen du rôle des autorités locales dans la prévention et la gestion des catastrophes naturelles a été au cœur de la rencontre.


Les catastrophes et autres calamités sont récurrentes au Burkina Faso et le Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) attache du prix à l’engagement des autorités locales dans la résolution de ces crises. En effet, la question a fait l’objet d’échanges lors du premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2018 dudit département. La rencontre, placée sous le thème « Rôle des autorités locales en matière de protection civile », s’est tenue, le vendredi 10 août 2018, à Manga dans la région du Centre-Sud.
Le directeur de la Protection civile, le colonel major Lazare Yago, dans sa communication sur la thématique, a rappelé qu’il est un droit pour les populations d’être protégées et de bénéficier d’assistance contre les risques. Il s’agit des risques courants comme les accidents, les incendies et les noyades ou majeurs, tels les tempêtes, les inondations et les dégâts causés par les animaux. En général, a-t-il expliqué, une gestion efficiente des crises nécessite des actions en amont, pendant et en aval, à travers la prévention, la préparation, la réponse et la gestion postcrise. Les autorités administratives locales, à savoir les gouverneurs, les hauts-commissaires et les préfets, en tant qu’acteurs de la protection civile, ont un rôle de premier plan dans cette mission. Toutefois, le Colonel major Yago, a indiqué que ces autorités déconcentrées de l’Etat pris isolement ne peuvent pas faire face aux catastrophes. C’est pourquoi, a-t-il dit, les collectivités territoriales, à travers les compétences qui leur sont dévolues, doivent apporter aussi leur touche. A l’entendre, les sentiers sur lesquels elles sont attendues sont, entre autres, les informations préventives, la sensibilisation des populations, la prise en compte des risques dans l’aménagement territorial et le curage des caniveaux. Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, a aussi estimé que la mutualisation des efforts, entre autorités administratives et élus locaux, est la clé du succès dans la résolution des crises. De son point de vue, les mairies et les conseils régionaux pourraient, par exemple, créer leurs propres brigades de sapeurs-pompiers, qui travailleront en collaboration avec l’entité nationale dans le cadre de la protection civile.


Taux de réalisation physique de 76,06% en 2017


En la matière, il a soutenu que l’expérience de la ville de New York aux Etats-Unis est un cas d’école. Le premier CASEM 2018 du MATD a été aussi l’occasion pour Siméon Sawadogo et ses collaborateurs d’évaluer les performances du département en 2017. Le ministre, à l’occasion, a loué les efforts fournis par l’ensemble des acteurs qui ont permis d’engranger des résultats probants et ce, malgré la mise en place tardive du budget du ministère. « Nous nous félicitons des taux de réalisation physique et financière de notre programme d’activités qui s’établissent respectivement à 76, 06% et 54,55% », a-t-il déclaré. Au titre des actions majeures posées au cours de l’année, il a cité l’organisation réussie du 11-Décembre à Gaoua, la tenue de la rencontre entre le MATD et les présidents des conseils de collectivités territoriales, la formation d’agents nationaux et internationaux en protection civile, et la tenue effective de deux sessions de CASEM à Kaya.
L’année 2018, a affirmé Siméon Sawadogo, a lui aussi commencé avec de nombreux défis à relever par le ministère, comme l’organisation de grandes rencontres, des actions de sensibilisation, des formations et le traitement des questions liées aux élections futures. Pour réussir la mission avec brio, le ministre a invité ses collaborateurs à redoubler d’effort. Il a, du reste, salué les partenaires techniques et financiers qui accompagnent au quotidien son département.


Mamady ZANGO
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