Débuté le 6 août dernier, l’atelier de formation sur la communication de crise a pris fin le vendredi 10 août 2018 à Ouagadougou.
Une vingtaine de professionnels du tourisme venus de la Côte d'ivoire, du Niger et du Burkina Faso, disposent désormais d'outils nécessaires pour mener à bien leur mission dans un contexte sécuritaire sous régional marqué par le terrorisme. Ils ont, en effet, bénéficié, du 6 au 10 août 2018 à Ouagadougou, d'une formation sur la communication de crise. Placée sous le thème "Renforcement de la résilience du secteur du tourisme face aux crises à travers la communication de crise", ladite rencontre a refermé ses portes dans la soirée du vendredi 10 août 2018 dans la capitale burkinabè. Sanctionnés par des exercices, des cas pratiques et des travaux de groupe, des modules sur la stratégie de communication de crise, les relations médias en temps de crise, les Technologies de l'information et de la communication (TIC) ont été dispensés aux participants au cours de ces cinq jours. La formation a été assurée par trois experts en management du tourisme et en communication stratégique. "Nous avons vu les différentes phases d'une crise. C’est-à-dire avant, pendant et après la période d'instabilité. Des conférences de presse, des déclarations publiques ont ainsi été simulées avec les participants", a expliqué la formatrice, Ruth Sobrino. "Avant la crise", a-t-elle précisé, est en rapport avec la création des équipes, du contenu et la préparation de tout le personnel en charge de la gestion de la crise. "Pendant la crise" est lié à la communication dans les médias.
Et "après la crise" concerne la récupération de la destination ou du site touristique. Elle a, en outre, souligné qu'à chaque crise doit correspondre un type de communication. "Un désastre naturel, ou une crise politique ou encore une attaque terroriste obéit à des approches différentes. Elles diffèrent également selon les régions du continent africain", a-t-elle soutenu. La communication de crise étant très importante, a-t-elle poursuivi, les Etats doivent privilégier la coordination entre les forces de défense et de sécurité, les autorités sanitaires, et les médias locaux et internationaux. L'atelier a été organisé par le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme en partenariat avec le Comité permanent pour la coopération économique et commerciale (COMCEC). Point focal dudit organisme au sein du département de la culture, Rosalie Balima a, pour sa part, salué la qualité de la formation. "Nous avons assisté à des échanges très fructueux. Les participants ont pris une part active à toutes les étapes de la formation. Ce qui dénote leur intérêt pour le sujet. Tout cela a été rendu possible grâce à l'expertise confirmée des formateurs", a-t-elle affirmé. Les participants ont, quant à eux, confié avoir "beaucoup appris". "Nous avons été outillés en stratégies de relance du secteur touristique après une attaque terroriste. Donner l'information juste et vraie après une situation de crise a été également l'autre enseignement de cette formation. Grâce aux rudiments reçus, nous entendons, dans les jours à venir, mettre en place une cellule de communication de crise", a témoigné Zoubi Yaméogo, l'un des bénéficiaires.
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