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Retrait des enfants vivant dans la rue : Du matériel de travail pour les chefs d’équipe

Publié le lundi 13 aout 2018  |  Sidwaya
Projet
© aOuaga.com par Aristide Ouédraogo
Projet de réinsertion des enfants de la rue
Ouagadougou. Jeudi 9 Août 2018. Laurence ILBOUDO Ministre de l`action social de la solidarité Nationale et de la famille visite les centres de réinsertion
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La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille a présidé, une réunion de concertation et de mise à niveau des acteurs impliqués dans le processus de retrait des personnes vivant dans la rue, le jeudi 9 août 2018 à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, Mme Laurence Ilboudo a remis du matériel de travail
aux différents chefs d’équipes.

Retirer de la rue au moins 50% des enfants, des personnes vivant avec un handicap, des femmes avec ou sans enfants et hommes vivant de mendicité dans la rue, c’est l’objectif visé par la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laurence Ilboudo. Pour elle, «le retrait des enfants de la rue n’est pas un programme de répression, ni de violence fait aux enfants». Mais, c’est une seconde chance que son département veut donner aux enfants de la rue afin qu’ils deviennent de bons adultes. Plus de 2 millions d’enfants sont en situation de rue dans la ville de Ouagadougou et le processus de leur retrait de la rue interviendra dans les prochains jours après plusieurs mois de sensibilisation. Pour réussir cette mission, environ 400 volontaires ont été mobilisés et constitués en équipes. Ces derniers travailleront le jour et la nuit pour identifier les cibles dans la rue, procéder à leur acheminement sur les sites d’accueil à la suite des négociations par les éducateurs, sous la protection des forces de sécurité, a-t-elle déclaré. Il sera ainsi envisagé les retours par groupe et selon leur provenance. «Nous pensons pouvoir aider beaucoup d’enfants à intégrer leur famille pour qu’ils puissent être plus épanouis parce que la famille reste le socle pour l’accompagnement de l’individu», a-t-elle déclaré. Mais, ceux qui ne veulent pas retourner en famille pour une raison ou une autre, resteront au centre jusqu’en octobre 2018 pour intégrer les internats éducatifs de Gampèla, Fada N’Gourma ou Orodara afin que ces derniers soient des acteurs du développement pour le Burkina Faso, a-t-elle signifié. Elle a fait savoir que pour les femmes avec ou sans enfants, les hommes et les personnes vivant avec un handicap qui sont dans la rue, des projets de vie seront élaborés et validés selon chaque sujet. Les différents acteurs, constitués de volontaires venant des départements en charge de la famille, de la sécurité, de la santé, de la jeunesse, des sports, de l’éducation ont un même objectif : retirer les enfants de la rue afin de les réinsérer dans leur famille. Du matériel leur a donc été remis pour faciliter le travail-terrain et aboutir à un bon résultat.


Des sites prêts pour accueillir les pensionnaires


Le chef d’équipe, Salif Saré, s’est dit fier de participer à une telle opération. Car, «retirer ces enfants de la rue est une bonne chose. Ce sont nos petits frères et sœurs et il faut une bonne prise en charge afin qu’ils soient heureux et gagnent une vie meilleure».
Des sites d’accueil ont été identifiés et sont prêts pour accueillir les enfants, les femmes, les hommes et les personnes vivant avec un handicap, qui seront retirés de la rue. Au nombre de quatre, ces sites de transit ont été viabilisés afin de rendre le séjour des pensionnaires agréable. Il s’agit du centre de prise en charge des violences basé sur le genre de Baskuy, de l’auberge de la solidarité de Cissin, l’auberge de Nongremassom qui vont accueillir que les femmes et les jeunes filles, et le centre d’accueil d’urgence de Somgandé réservé aux jeunes garçons. Ainsi plus de 400 places ont été dégagées dans ces différents centres.
Sur tous ces sites, des travaux de réfection et de réhabilitation ont été effectués afin de rendre le séjour des pensionnaires agréable grâce à l’eau, l’électricité, terrain de jeu, centre de santé. Selon le ministre en charge de la famille, «il reste de petits ajustements qui seront effectués au fur et à mesure. Mais déjà, nous avons tenu que ces sites répondent à la dignité, à la protection des personnes».


Serges Coulibaly
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