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Conseil régional du Centre-Nord : Le président échappe à une motion de défiance

Publié le lundi 13 aout 2018  |  Sidwaya
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Une session extraordinaire du Conseil régional du Centre-Nord, sous surveillance sécuritaire, s’est tenue, le vendredi 10 août 2018 à Kaya, à l’effet d’examiner et de voter une motion de défiance contre le président, Adama Sawadogo.


Les conseillers régionaux du Centre-Nord ont tenu, le vendredi 10 août 2018 à Kaya, une session extraordinaire consacrée à l’examen et au vote d’une motion de défiance contre le président de l’institution, Adama Sawadogo. Cette session s’est déroulée sous une surveillance sécuritaire. En effet, pour accéder à la salle où se tenait la session, il fallait montrer patte blanche. Des gendarmes filtraient les entrées. Les travaux ont débuté avec la seule intervention du président. Celui-ci a indiqué qu’il a accusé réception d’une motion de défiance signée par 25 conseillers régionaux à la date du 3 août 2018. A l’en croire, deux griefs sont formulés à son encontre dans cette motion. Il s’agit d’une part, de la gestion des médailles obtenues de la Chancellerie des Ordres burkinabè pour les décorations du 11-Décembre 2017 et d’autre part, de la poursuite judiciaire engagée contre lui pour faux et usage de faux en écriture publique, usurpation de fonction, complicité d’usurpation de fonction et de titre. «Conformément aux dispositions du Code général des collectivités territoriales, la motion de défiance doit faire l’objet d’accusé de réception et la session extraordinaire devra se tenir dans les sept jours à partir de la date de réception. Au regard de ce qui précède, la session a été programmée pour se tenir aujourd’hui 10 août 2018», a-t-il dit. Et de poursuivre : « Cette session qui est une première dans l’histoire politique de notre région, nécessite une réflexion approfondie de la part de chacun de nous ».
A l’issue du mot introductif, le quorum a été vérifié. Sur les 56 conseillers qui composent le Conseil régional, 53 étaient présents avec 2 procurations et un absent. Deux secrétaires de séance ont été ensuite désignés pour conduire les échanges qui ont duré près de cinq heures. La motion a été examinée et les votes ont donné 19 voix pour, 34 contre et deux abstentions. Maintenu à son poste, Adama Sawadogo a appelé les conseillers à resserrer les rangs afin de travailler dans un climat serein. «Je lance un appel à ce qu’ensemble, nous puissions regarder dans la même direction. En dépit des difficultés, voyons le développement de la région», a-t-il invité. Pour les signataires de la motion de défiance à l’image de Idrissa Ouédraogo, le président Sawadogo n’est plus digne pour représenter le Conseil régional et il y a lieu de trouver une autre personne. «Avec un président qui traîne autant de casseroles, nous n’espérons même pas qu’il peut faire le développement de cette région. Nous allons trouver les voies et moyens qui vont permettre de trouver quelqu’un d’autre qui va conduire la destinée de la région avec beaucoup plus d’honneur et d’espoir», a-t-il promis.


Timothée SOME

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Le président du Conseil régional s’en prend aux journalistes

Lors du vote de la motion de défiance contre le Président du conseil régional (PCR) du Centre-Nord, Adama Sawadogo, l’intéressé s’en est pris violemment aux journalistes venus assurer la couverture médiatique de la session extraordinaire. En effet, en plus des propos discourtois et des menaces, il a demandé aux gendarmes qui assuraient la sécurité des lieux, d’expulser les hommes de médias des locaux du Conseil régional. Il a d’abord proféré des menaces à l’encontre des journalistes de Le Quotidien et des Editions Sidwaya. Ensuite, une fois dans la salle, il a poursuivi sa rage contre les autres confrères. Il a indiqué que la gouverneure de la région du Centre-Nord a instruit que l’accès à la salle est exclusivement réservée aux conseillers régionaux. Voyant que les journalistes refusaient de quitter, il a menacé de ne pas tenir la session ou à défaut, de quitter lui-même la salle. Les conseillers régionaux qui ont tenté de calmer la situation n’ont pas été écoutés. A leur égard, le PCR a lancé ceci : «C’est moi qui ai convoqué la rencontre». Pourquoi un tel comportement à l’endroit des journalistes ? Le président a-t-il des problèmes personnels avec les journalistes ? Tout porte à le croire car en aucun cas, la présence des journalistes ne dérangeait la tenue de la session. Mais s’en prendre aux journalistes est-il la solution à ses problèmes ? En plus des journalistes, il a aussi demandé au personnel du CR de quitter la salle.

T.S.
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