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Sidwaya N° 7479 du 14/8/2013

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L’opposition politique joue la prudence
Publié le mercredi 14 aout 2013   |  Sidwaya


Prise
© aOuaga.com par A.O
Prise de contact du nouveau chef de l`opposition du Burkina Zéphirin Diabré avec les autres opposants
photo : Zéphirin Diabré nouveau chef de l`opposition du Burkina


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Le communiqué qui suit, émanant du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, commente les instructions du Président du Faso en vue de la convocation du Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles à l’effet de lui soumettre un rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat. Le CFOP appelle à la vigilance.

L’Opposition politique s’est réunie ce jour 13 août 2013 au siège du Chef de file de l’Opposition, pour examiner la situation nationale. Comme tous les Burkinabè, l’Opposition politique a appris, à travers le communiqué de presse en date du 12 août 2013 du Directeur de la communication de la Présidence du Faso, que « le Président du Faso … a donné des instructions au Premier ministre et au ministre d’Etat, ministre chargé des relations avec les institutions et des réformes politiques, de convoquer dans les meilleurs délais, le Comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles à l’effet de lui soumettre au plus tard le 31 août 2013, un rapport d’étape circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et propositions appropriées dans un esprit de consolidation des institutions républicaines ».
Ces instructions du Président du Faso sont données à un moment où notre pays vit une crise politique et sociale grave, provoquée par la décision de mise en place du Sénat. Elles surviennent aussi quelques jours après les manifestations gigantesques qui ont eu lieu à travers tout le territoire national, notamment à Ouagadougou le 28 juillet dernier. A cette occasion, des dizaines de milliers de Burkinabè sont sortis massivement, pour dire NON au Sénat, NON à la révision de l’article 37 et NON à la politique du gouvernement. Elles interviennent enfin quelques jours après que le Président du Faso, en visite officielle à Yamoussoukro ait affirmé que « Nulle part dans le monde, on n’a vu une marche changer une loi ».
L’Opposition politique qui n’a participé à aucune concertation avec le gouvernement sur la question du Sénat, ne saurait interpréter le sens réel de la déclaration faite par la Présidence du Faso. S’agit-il d’une volonté sincère de dialogue politique ? S’agit-il d’une manœuvre pour briser l’élan des luttes en cours ? S’agit-il d’une ruse pour endormir le peuple ?
A la lecture du communiqué de presse, il n’apparait nulle part que le processus de mise en place du Sénat est suspendu, et encore moins définitivement arrêté. Il ressort seulement que le Président du Faso souhaite recevoir un rapport d’étape sur le processus d’opérationnalisation du Sénat, c’est-à-dire un document le situant sur ce qui, à la date du 31 août 2013 , aura été fait ou non, dans le cadre de ce processus d’opérationnalisation.
Que décidera le Président du Faso une fois qu’il recevra ce rapport ? Que fera-t-il les recommandations et propositions qu’il a demandées ? Lui seul pourra le dire.
Fortement attachée aux principes républicains, à la paix sociale, au dialogue et à la concertation, l’Opposition politique reste ouverte à toute initiative susceptible de garantir le respect de la volonté du peuple burkinabè et la satisfaction de ses revendications légitimes.
L’Opposition politique considère que le Président du Faso n’a pas donné suite à sa revendication principale concernant le Sénat qui est l’abandon pure et simple de ce projet inutile, budgétivore et inopportun pour notre pays.
Au risque de se répéter, l’Opposition politique réaffirme que :

- Le Sénat n’apportera rien de plus à notre démocratie ;

- Le Sénat va coûter 36 milliards de francs CFA pour un mandat, au moment où nos populations sont minées par la misère et nos étudiants mis à la rue de manière irresponsable ;

- Le Sénat sera un outil pour la révision de l’article 37 de la Constitution.
C’est pour cela que l’Opposition politique invite le peuple burkinabè à demeurer vigilant, mobilisé et à l’écoute des mots d’ordre qui seront lancés prochainement.

Pour l’Opposition Politique
Le Chef de File de l’Opposition

Zéphirin DIABRE

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