L’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) prennent acte des propos des associations patronales des médias sur la désignation des membres du nouveau Collège de conseillers au Conseil supérieur de la communication (CSC) rendue publique le 7 août 2018.
Dans notre déclaration du 1er août 2018, nous n’avons indexé aucune organisation professionnelle des médias. Mais plaise à celui qui se sent morveux de se moucher. L’opinion est témoin que notre déclaration met en cause sans ambages l’Exécutif burkinabè notamment la Présidence du Faso qui s’est chargée de désigner les organisations patronales comme étant les seules devant siéger au CSC à l’exclusion de nos organisations professionnelles et surtout en violation de la loi régissant le CSC. Nous regrettons profondément que les organisations patronales, que nous considérons comme des partenaires privilégiés, avec lesquelles nous avons mené le combat pour une autorité de régulation indépendante et dépolitisée, se soient associées à un processus clandestin et d’exclusion savamment orchestré, on ne sait à quelles fins. Nous regrettons les insinuations à des fins malveillantes consistant à soutenir que certains de leurs membres nous ont informés de manière informelle. L’esprit de notre déclaration est de dire qu’en tant qu’organisation professionnelle des médias, que nous soyons saisis de manière officielle au même titre que les autres.
L’AJB et le SYNATIC relèvent que la lecture que les associations patronales font de la loi portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du CSC, est erronée et que bien qu’étant « ouvriers de la plume », nos membres sont aussi responsables devant le CSC. Du reste, nous serons curieux de voir ces organisations patronales produire les dispositions de la loi qui les rendent seules responsables devant le CSC et les habilitent par conséquent à désigner seules les représentants des organisations professionnelles des médias au sein de l’institution. Toute l’armature législative, institutionnelle et l’histoire du CSC rendent caduque une telle posture des organisations patronales des médias. Tout collège qui aura la même lecture erronée que les organisations patronales des médias et le pouvoir ne sera certainement pas au service de la démocratie au Burkina Faso.... suite de l'article sur Autre presse