Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Implantation de CIMAF en zone industrielle agro-alimentaire de Bobo : Le mouvement citoyen « Y en à marre » est inquiet

Publié le vendredi 10 aout 2018  |  Le Pays
Cimenterie
© aOuaga.com par A.O
Cimenterie : le ministre en charge de l`industrie visite CIMAF
Mercredi 13 juillet 2016. Ouagadougou. Le ministre de l`Industrie, du Commerce et de l`Artisanat, Stéphane Sanou, a visité la cimenterie CIMAF
Comment


Le mouvement citoyen « Y en à mare » de la ville de Sya a tenu le jeudi dernier, une conférence de presse sur la problématique d'installation de l'usine de cimenterie Ciment d'Afrique (CIMAF) dans la zone industrielle agro-alimentaire de Bobo-Dioulasso située à quelques encablures de la route nationale du Mali communément appelée "Bama Sira". L'impact négatif de la cimenterie sur les unités industrielles agro-alimentaires déjà implantées dans ladite zone, tel a été le point central des échanges à ce point de presse animé essentiellement par Daouda Ouattara, premier responsable du mouvement. Une sortie sur les lieux la semaine dernière nous a permis d'appréhender les préoccupations des conférenciers.

C'est dans son rôle d'interpellation de l'opinion publique (gouvernants et gouvernés), que le mouvement "Y en à marre" a jugé opportun d'initier cette rencontre avec les Hommes de médias de la cité des Silures sacrés afin de leur permettre de saisir les inquiétudes qui sont les leurs ces derniers temps et qui portent sur l'implantation de la cimenterie CIMAF au même endroit que des usines qui produisent de la farine, de l'huile, des pâtes alimentaires et des boissons, etc. « Nous ne nous prononçons jamais sur un dossier sans avoir au préalable enquêté sur le fond, jamais sans avoir au préalable les contours ». C'est en ces termes que M. Ouattara a entamé son argumentaire tout en énumérant les risques que peut occasionner la production de ciment « qui ne peut se faire sans émission de poussière ». La contamination des aliments produits dans cette zone avec ses conséquences sur la santé des consommateurs, la dégradation de la qualité des produits entraînant systématiquement la mévente d'où le risque de fermeture des unités concernées, le chômage, ce sont là, entre autres, les risques qui fondent les inquiétudes des activistes du mouvement « Y en à marre » qui disent n'avoir pas lésiné sur les mots pour les signifier aux promoteurs de CIMAF lors d'une rencontre initiée par ces derniers mêmes. Qu'à cela ne tienne, les promoteurs de la cimenterie, en plus de n'avoir pas donné suite aux préoccupations à eux formulées, continuent leur projet d'implantation. A ce propos, une sortie de terrain pour attester de la véracité des dires de Daouda Ouattara et ses camarades, nous a permis de constater de visu les travaux d'implantation de ladite cimenterie. « Ce sont des millions de dettes que nous avons contractés avec les institutions financières pour mettre en place nos unités industrielles qui ne profitent pas qu'à nous seulement, mais aussi et surtout à plusieurs milliers de jeunes et femmes que nous employons », a laissé entendre l'un des promoteurs d'unité industrielle agro-alimentaire (qui a requis l'anonymat) installé sur le site. Il a déploré à l'instar du mouvement "Y en à marre" le fait que les autorités aient autorisé l'installation de la cimenterie dans ce lieu proche du site de Kôdéni où se trouve l'usine de CIMASSO. « A quoi bon de trouver des emplois pour les jeunes si ces emplois peuvent être plus tard sources de malheur? ; ne faut-il pas se soucier du sort de ces milliers de femmes qui convergent tous les matins vers cette zone si leurs employeurs venaient à mettre les clés sous le paillasson? ; que nous apporte CIMAF seule en termes d'effectif et de rendement si les voisins venaient à fermer? » Sur ces questions, le mouvement citoyen a tenu à féliciter et à encourager le gouvernement pour les efforts déjà consentis et les changements opérés dans la cité de Sya, mais ils ont rassuré rester toujours en veille, car même s’ils ont demandé des usines et « nous en demanderons toujours », disent-ils, ce n'est pas à n'importe quel prix.

LE MONARCK
Commentaires