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Burkina : recours de l’opposition contre le nouveau code électoral

Publié le jeudi 9 aout 2018  |  AFP
Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse de l`opposition au siège du Chef de fil de l`opposition (CFOP)
Mardi 24 Juillet 2018. Ouagadougou. Conférence de presse de l`opposition au siège du Chef de fil de l`opposition (CFOP)
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L’opposition parlementaire du Burkina Faso a annoncé jeudi avoir introduit un recours devant le Conseil constitutionnel contre la modification du code électoral jugé "divisionniste et dangereux", adoptée en juillet par la majorité présidentielle.

Le nouveau code électoral consacre la carte nationale d’identité et le passeport comme les seules pièces servant à l’inscription sur les listes électorales et au vote, mais exclut l’usage de la carte consulaire pour les Burkinabè de l’étranger.

Cette nouvelle disposition est décriée par l’opposition qui y voit une "exclusion" et un "recul démocratique" par rapport à l’ancien code électoral qui permettait l’usage de la carte consulaire, largement utilisée par les 11 millions de Burkinabè de l’étranger (chiffre du ministère des Affaires étrangères).

"Les dispositions de ce nouveau code électoral, qui ne font pas consensus au sein de la classe politique, permettent au Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, pouvoir), de préparer des fraudes à grande échelle aux prochaines échéances électorales", dénonce dans un communiqué l’opposition parlementaire, constituée des groupes parlementaires de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et de Paix, Justice et Réconciliation Nationale (PJRN).

"Le nouveau code électoral confine les lieux de vote des électeurs burkinabè de l’étranger dans les ambassades et dans les consulats. Cette restriction entraînera, sans doute, un très faible taux de participation de nos compatriotes de l’extérieur aux prochains scrutins", poursuit-elle.

L’opposition appelle ses militants et sympathisants à "se tenir prêts pour la lutte engagée contre cette loi qui consacre le recul de la démocratie dans notre pays".

Le vote des Burkinabè vivant hors de leur pays représente un véritable enjeu, puisqu’ils représentent 60% du nombre de Burkinabè vivant au Burkina qui est de 18 millions.

En Côte d’Ivoire par exemple, sur 980.000 Burkinabè détenteurs de carte consulaire, seulement 300.000 possèdent une carte nationale d’identité et 100.000 un passeport, selon des chiffres de l’Office nationale d’identification burkinabè.

Lors de sa campagne en 2015, le président Roch Marc Christian Kaboré avait promis de mettre en place le vote des Burkinabè de l’étranger, en gestation depuis 2009.


ab/de/sd

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