Ouagadougou - Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé lundi soir, l'amnistie de 800 prisonniers dont l'ex-première dame Simone Gbagbo et le directeur de protocole de Guillaume Soro, Souleymane Kamaraté Koné.
«Du fait de mon engagement en faveur de la paix et d'une véritable réconciliation, j'ai signé aujourd'hui une ordonnance d'amnistie [...] qui profitera à 800 de nos citoyens», a déclaré Alassane Ouattara.
Les amnistiés étaient pour la plupart poursuivis pour des crimes en lien avec la crise post-électorale de 2010-2011, dont l'ex-première dame Simone Gbagbo qui sera «libérée prochainement», selon le chef de l’Etat ivoirien.
Sur les 800 graciés, 500 bénéficiaient déjà d’une liberté provisoire. Par ailleurs une soixantaine de militaires, poursuivis pour crime de sang restent toujours en détention.
Simone Gbagbo avait été condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour "atteinte à la sureté de l'État". Lors d'un autre procès ouvert en 2016, elle avait été acquittée des chefs d'accusation de "crime contre l'humanité" et "crimes de guerre" pour son rôle présumé dans la crise post-électorale, qui a fait environ 3000 morts.
L’ex-ministre de la Défense de Laurent Gbagbo, Moïse Lida Kouassi, a aussi été amnistié.
Arrêté en octobre 2017 pour "complot contre l'État" dans une affaire de caches d'armes, le chef de protocole du président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro, Souleymane Kamaraté Koné, alias "Soul to Soul", bénéficie en outre de la mesure présidentielle.
L'annonce inattendue est intervenue, lundi 6 août à la télévisée dans son adresse à la nation, la veille de la fête de l'indépendance.