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Hervé Ouattara, president du CAR : « Nous n’avons jamais voulu d’un Burkina comme nous le voyons aujourd’hui »

Publié le mardi 7 aout 2018  |  Le Pays
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Lutte contre le référendum : le CAR se dit menacé
Mercredi 3 septembre 2014. Ouagadougou. Les responsables du Collectif anti-référendum (CAR) au Faso ont animé une conférence de presse pour faire part des menaces, des intimidations et d`agressions dont sont victimes certains de leurs militants dans la capitale. Photo : Hervé Ouattara, président du CAR
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Il fait partie des leaders d’Organisations de la société civile qui ont été aux devants de la scène depuis l’insurrection populaire de 2014. Nous parlons de Hervé Ouattara, président du Citoyen africain pour la renaissance (ex-Collectif anti-référendum). Emmuré dans un silence depuis plusieurs mois, Ouattara cogite sur l’avenir de son mouvement. Nous l’avons rencontré dans le cadre de notre rubrique « Mardi Politique » et voilà ce qu’il nous a dit.



« Le Pays » : Hervé Ouattara est porté disparu depuis quelque temps. Que se passe-t-il ?



Hervé Ouattara : Je suis là et je suis avec beaucoup d’intérêt, l’évolution de notre pays, notamment les questions sécuritaires, socio-économiques, politiques, judiciaires. Je ne suis pas porté disparu. Seulement, j’ai estimé, à un moment donné, que je dois travailler dans le silence. On n’est pas là pour chanter comme un perroquet pour que les gens t’entendent. Aujourd’hui, notre pays a plus besoin d’un silence studieux que du bruit qui conduit dans le décor.

Que fait Hervé Ouattara dans son silence ?



Je bouge beaucoup. Je tisse des partenariats un peu partout dans le monde. Je crois qu’il y va de l’intérêt et du devenir de notre mouvement dont l’ambition est de faire évoluer positivement et qualitativement les choses au Burkina Faso et en Afrique.



Orienter les actions vers l’extérieur ou l’international est-il bénéfique pour le CAR ?



Nous estimons qu’à un moment donné, nous devons conquérir l’international. Il y a du chemin à faire à ce niveau également. Ce que nous combattons et défendons ici, est aussi ailleurs, en Afrique et même dans le monde. En outre, des gens ont des expériences à partager avec nous. A un moment donné, nous avons reçu des invitations d’amis que nous avons honorées et qui nous ont ouvert des portes, que nous apprécions à leur juste valeur. Dans ce sens d’ailleurs, nous sommes en pleine organisation d’une activité qui va se tenir soit au Burkina soit dans un autre pays.

Quel type d’activité ?



Nous communiquerons sur notre activité au moment indiqué. Je suis très bien avancé dans l’organisation. C’est une activité qui va contribuer au développement du Burkina Faso et d’autres pays africains.



Que devient le CAR ?



Le CAR se porte bien. Comme je l’ai déjà dit, à un moment donné, nous avons estimé que nous ne devons pas être un mouvement qui condamne uniquement sans agir. Nous avons opté pour un mouvement avec des objectifs de développement. Nous ne voulons pas être un mouvement d’accusations, d’injures, spécialiste des réseaux sociaux. Nous sommes dans une dynamique de mouvement responsable et citoyen pour le bien-être de la jeunesse et partant, de la population tout entière.



Hervé Ouattara et son CAR ne sont-ils donc plus des bagarreurs ?



Rires ! Nous ne sommes pas des bagarreurs. Nous ne voulons pas seulement qu’on nous piétine. On dit que Hervé est très impulsif ou qu’il est ceci ou cela mais dans le fond, ce n’est pas vrai. Nous sommes des gens qui avons des principes que nous défendons. Des organismes internationaux nous ont approchés pour voir dans quelle mesure ils peuvent financer nos activités mais nous leur avons expliqué nos principes. Nous ne voulons pas de financements qui vont nous détourner de nos objectifs.



Avez-vous déjà bénéficié de financements ?

Nous avons déjà ficelé des partenariats qui seront opérationnels d’ici à la fin de l’année 2018. Nous avons également d’autres perspectives pour 2019. Donc, nous sommes sereins.



On vous a vu, il n’y a pas longtemps, avec le président nigérien, Mahamadou Issoufou. Qu’en a-t-il été, de cette rencontre ?



D’abord, je tiens à remercier Son Excellence Mahamadou Issoufou, de m’avoir fait l’honneur de me recevoir à son palais. Ce fut une belle rencontre au cours de laquelle nous avons eu des échanges assez fructueux. Comme je vous l’avais dit plus haut, nous travaillons à avoir des partenariats sur le plan international. Notre rencontre entrait dans le cadre d’une dynamique nouvelle pour la jeunesse africaine.



D’aucuns interprètent votre silence comme une collaboration avec le pouvoir en place. On vous donnerait de l’argent contre votre silence. Qu’en dites-vous ?



Quand je dérangeais le pouvoir, d’aucuns ont dit que c’est parce que je n’avais pas d’argent et que je cherchais à manger. Maintenant, je suis silencieux et ces mêmes personnes trouvent à redire. Au Burkina Faso, j’ai appris une chose : on ne peut pas plaire à tout le monde. Il y a des gens qui vous apprécient. Il y en a qui font des efforts pour ne rien comprendre à votre combat. Nous avons compris qu’il nous fallait avancer dans nos objectifs et nous avançons. C’est le plus important. Nous avons l’équilibre intérieur ; les gens peuvent dire ce qu’ils pensent.

A combien peut-on chiffrer les militants du CAR aujourd’hui ?



Je ne saurais vous le dire. Mais contrairement à ce que certains pensent, le CAR a toujours des ressources. Nous sommes dans une dynamique de réorganisation et de refondation de notre mouvement aux niveaux national et international. Nous tendons vers un mouvement encore plus grand, avec des ambitions encore plus grandes. Nous préparons notre prochain congrès et tout le monde verra nos capacités de mobilisation. Tout le monde verra également jusqu’où le CAR peut frapper.



Si le CAR n’a pas de financements, de quoi vit-il ?



Le CAR ne reçoit pas, pour le moment, de financements de la part d’organismes. Nous l’avons déjà dit. Toutes les actions que nous menons, sont financées par les membres du mouvement. Nous sommes membres du mouvement panafricaniste avec Kémi Séba. Et à ce titre, nous travaillons beaucoup à mobiliser des fonds au niveau international pour notre mouvement panafricaniste et cela nous permet de fonctionner. Il y a un budget alloué au fonctionnement de notre mouvement panafricaniste et de ses membres. C’est pourquoi nous ne voulons pas de financements occultes, qui peuvent nous détourner de nos objectifs.



Au départ, vous aviez des financements occultes ?



Ça dépend de ce que vous appelez financement occulte. Aujourd’hui, il ne faut pas se leurrer. Au départ, il y avait un combat politique. Soit tu étais du CFOP, soit tu étais avec le régime en place. Nous avons fait comme tout le monde en faisant notre travail qui a abouti à un résultat. Maintenant, c’est aux politiques de travailler.



Hervé Ouattara, Safiatou Lopez et Marcel Tankoano ont-ils toujours la même vision ?

On ne peut pas avoir systématiquement la même vision puisque chacun dirige son mouvement.



Vous avez une coalition qui regroupe vos mouvements !



La coalition n’existe plus. A un moment donné, nous nous sommes retrouvés pour un intérêt commun. Dans tous les cas, chacun vit de façon autonome dans son mouvement.

D’aucuns disent que Hervé et son CAR ont escroqué des gens dans ce pays. Qu’en dites-vous ?



Cette question est dépassée pour nous. On nous accuse de cela depuis 2015. Des gens qui rêvaient de savoir que nous n’existons plus, nous ont combattus et ont cherché à nous discréditer. Ils ont cherché à nous humilier en menant des campagnes contre nous dans la presse. Mais dites-moi, quelqu’un qui a escroqué des gens peut-il parler avec vous comme je le fais présentement, sans être inquiété ?



Hervé Ouattara veut-il nous dire qu’il n’a rien à se reprocher ?



Je n’ai rien à me reprocher. Mais retenez ceci, si quelqu’un a quelque chose contre Hervé Ouattara, qu’il vienne régler ses comptes à la loyale avec moi au lieu de passer par des suterfuges et autres pseudo- activistes pour chercher à me nuire sur la toile.



Qui sont vos accusateurs ?



Vous les connaîtrez bientôt. Ils sont en train de se dédire sur le plan national aujourd’hui. Ceux qui ont monté des jeunes pour me savonner et me discréditer, vivent le même sort aujourd’hui et certains d’entre eux n’osent plus me regarder en face.

Qui sont-ils ?



L’histoire les révélera au peuple burkinabè. En réalité, tout est fondé sur le faux au Burkina Faso et c’est cela qui nous a entraînés dans la situation que nous connaissons aujourd’hui. Je veux parler de l’amertume et de la désillusion. Tout a été construit sur du faux et du sable.

Regrettez-vous aujourd’hui d’avoir contribué à faire partir Blaise Compaoré ?



Pourquoi vais-je le regretter ?



Vous parlez de désillusion ?



Je ne regrette pas d’avoir contribué à faire partir Blaise Compaoré. Je ne regrette rien. Nous avons combattu un système. Si c’était à refaire, je le referais. Maintenant, nous avons pensé que nous serions dans un pays où les uns et les autres contribueraient, à leur manière, à faire avancer notre cause commune. Un pays où les gens sauraient dépasser leurs intérêts égoïstes pour défendre l’intérêt général. Aujourd’hui, il y a des gens qui, quand ils dorment, réfléchissent à comment trouver les faiblesses des autres pour les détruire. Il y a des gens qui font des efforts pour que rien n’avance dans ce pays. Ils font des efforts pour ramener le pays en arrière parce que cela leur ferait plaisir. Nous n’avons jamais voulu d’un Burkina Faso comme nous le voyons aujourd’hui. C’est vrai, avant, on n’était pas bien mais on n’avait pas une société fracturée de la sorte. La société que nous voulons construire ne peut pas vivre au rythme des humeurs des gens. C’est pour cela que je parle de désillusion.



Vous avez combattu des gens. Vous deviez vous attendre à être combattu aussi. C’est la logique, n’est-ce pas ?

Le problème, ce n’est pas d’être combattu. Quand tu veux me combattre, il faut le faire à la loyale. Je pense sincèrement qu’il y a beaucoup de choses à revoir. Aussi, je crois que le gouvernement doit jouer la carte de l’apaisement. Il faut un dialogue sincère entre les différentes couches de la société burkinabè. Il faut que le chef de l’Etat arrive à parler clairement avec son opposition, les partenaires sociaux que sont les syndicats, sa jeunesse, entre autres. Dans une société, lorsqu’il n’y a pas ce langage de vérité, on ne peut qu’aller dans le sens du pire. Aujourd’hui, le chef de l’Etat a toutes les cartes en main et il doit savoir les placer.



A quoi riment tous ces déplacements en France, en Belgique et en Allemagne que vous avez effectués récemment ?



J’étais en visite de travail et d’amitié. J’ai dit et je répète que nous sommes dans une dynamique de faire les choses proprement. Donc, c’est la preuve que nous travaillons et que nous restons dans notre logique de veille citoyenne, de renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit.



Que visez-vous à travers la lutte contre le F CFA ?



Le souverainisme économique est notre seule préoccupation dans cette lutte. Nous avons besoin aujourd’hui de nous sentir africains, indépendants de toutes les puissances. Nous ne voulons pas qu’on nous dicte notre développement.



Hevré Ouattara est fonctionnaire. Comment arrive-t-il à allier son boulot pour lequel il est payé et ses activités d’activiste ?

Je voudrais dire que je suis dans une dynamique de disponibilité actuellement, dans le but de pouvoir me concentrer sur mes activités dans le mouvement citoyen. En tant que fonctionnaire, souvent, ce n’est pas facile. Je suis reparti au bureau et je dois respecter les règles de fonctionnement de l’Administration. Je dois profiter des temps libres ou des congés pour mener certaines de mes activités. Je dois donc opérer un choix, pour ne pas nuire à mes engagements de part et d’autre.



Est-ce que Hervé Ouattara est un fonctionnaire qui fait correctement son travail ?



J’ai toujours fait mon travail. J’ai 13 ans de service et cela signifie beaucoup de choses.



Quels sont, selon vous, les premiers enseignements à tirer du procès du putsch manqué du 16 septembre ?



L’un des enseignements est que nous devons travailler à ce que la Justice soit réellement indépendante pour que le droit soit dit en toute circonstance. Je félicite déjà les juridictions pour le travail abattu. Nous devons respecter les droits des uns et des autres. C’est en cela que nous allons démontrer que nous ne sommes pas un Etat voyou. Le droit doit être dit dans toute sa rigueur.



Vous êtes poursuivi pour diffamation, pour avoir partagé un post sur les réseaux sociaux. Où en êtes-vous avec cette affaire?



C'est une question qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive et au stade actuel, il serait hasardeux pour moi de me prononcer sur cette affaire, vu qu'elle est toujours en instance.



Le nom de votre mentor, Yacouba Isaac Zida, est régulièrement cité par les accusés. Pour la manifestation de la vérité, pensez-vous qu’il devrait venir témoigner dans ce procès ?

Ce n’est pas à moi de le dire. Si la Justice estime que Zida doit venir témoigner, je n’y vois pas d’inconvénient.

Echangez-vous souvent avec le Premier ministre de la Transition, Zida ?



Zida n’est pas un clandestin. Tout le monde sait où il se trouve aujourd’hui. Echanger avec lui ou pas, je pense que c’est personnel. Je lui ai rendu visite une fois et je le ferai tant que l’occasion se présentera. Même si un jour, il devait venir répondre devant la Justice burkinabè, je serais avec lui.



Quels sont les projets de Zida ?



Je ne sais pas. C’est à lui de répondre à cette question.



Zida a-t-il des ambitions politiques ?



On ne parle jamais de ces sujets.



D’aucuns pensent que vous avez été envoyé comme émissaire par le président Roch Marc Christian Kaboré, pour rencontrer Zida. Est-ce vrai ?



C’est le président Roch Marc Christian Kaboré qui peut répondre à cette question.

Que pensez-vous de la gestion du pouvoir actuel ?



Le peuple attend beaucoup du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré. Dire que tout est noir serait malhonnête. Mais, il y a des domaines qui méritent encore plus d’attention. Néanmoins, il faut reconnaître qu’il y a des inquiétudes à plusieurs niveaux. Pour un pays qui vient de loin comme le Burkina Faso, il faut tendre la main à tout le monde. On doit créer les conditions pour que chacun puisse participer à la résolution des problèmes qui minent la Nation.



De façon globale, que pensez-vous des acteurs politiques actuels ?



Je vais vous dire la vérité : à part certains jeunes qui viennent de créer leurs partis politiques, presque tous les leaders politiques sont de la génération de Blaise Compaoré. Moi, je n’ai pas de problème avec un jeune du CDP, parce qu’il n’a pas forcément de liens avec la gestion de Blaise Compaoré. Je n’ai pas de problème avec les jeunes de ma génération au niveau du MPP, de l’UPC, de l’UNIR/PS parce qu’ils ne connaissent pas forcément la politique de leurs leaders. En tant que jeunes, nous devons nous mettre ensemble pour construire notre pays. Nous devons dépasser les combats par procuration. Nous nous sommes combattus, à un moment, sans savoir pourquoi on le faisait. Aujourd’hui, je pense qu’il est temps de nous mettre ensemble, pour notre pays, en tirant leçon des erreurs du passé.



Quelle idée avez-vous derrière la tête en parlant de politiciens de la génération de Blaise Compaoré ?



Ils doivent nous laisser la place. Ils ont fait de leur mieux pour le développement du pays. Il est temps, pour eux, de prendre leur retraite et rester à l’écart pour, de temps en temps, nous pistonner. Ils doivent nous faire confiance. Nous ne devons pas être chaque fois collés à leur culotte. S’ils ne veulent pas nous laisser la place, nous serons dans l’obligation de les pousser à le faire.



Comment allez-vous les pousser à laisser la place ?

Nous allons continuer à nous battre. Et, s’il le faut, nous allons leur retirer leur place et nous imposer.

Le vote des Burkinabè de l'étranger fait l'actualité actuellement. Quelle est votre position sur cette question ?



Le vote des Burkinabè de l'extérieur est une exigence pour notre démocratie. C'est aussi une promesse de campagne que le président a faite. De ce point de vue, il est nécessaire que cette promesse soit tenue. Certes, les uns et les autres ont relevé certaines difficultés. Qu'à cela ne tienne, s’il y a problème, il faudrait que ce problème puisse trouver solution. Une solution qui soit consensuelle et qui tienne compte des aspirations de toutes les parties prenantes.



Quels commentaires faites-vous sur les débats à propos de la modification du Code électoral ?

Nous suivons avec intérêt le débat qui fait rage actuellement sur le vote des Burkinabè de l'extérieur. La loi portant modification du Code électoral a déjà été adoptée et ce que nous pouvons dire, c’est que les Burkinabè de l’extérieur doivent jouir des mêmes droits que ceux vivant à l'intérieur. A ce titre, il faudra trouver des mécanismes qui permettent au plus grand nombre de participer aux élections, en toute sécurité.

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Pouvons-nous nous attendre à une probable candidature de Hervé Ouattara à la présidentielle de 2020 ?



Le temps est l’autre nom de Dieu. De ce point de vue, laissons le temps au temps et on verra bien.



Vous venez d’être condamné, avec Safiatou Lopez, dans une affaire vous opposant à l’éditeur Bonato. Pouvez-vous nous dire un mot sur cette affaire ?

L'un des combats que nous menons au quotidien, c'est la justice pour tous. Nous nous sommes battus et nous nous battons pour la liberté de la Justice. A ce titre et parlant de cette affaire, nous avons été condamnés à payer des dommages et intérêts. Donc, c'est une décision de justice que nous respectons. Mais d'ores et déjà, je n'ai rien à me reprocher, sachant que la principale affaire est toujours en jugement. Et, tout comme je tire toutes les conséquences de cette affaire, j'invite le peuple burkinabè à en faire autant.



Interview réalisée par Michel NANA
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