Ouagadougou, (AIB) - L’Association des journalistes du Burkina (AJB) en collaboration avec le Projet de gouvernance économique et de participation citoyenne, a organisé ce vendredi 3 août une conférence publique sur le thème de la gratuité des soins de santé au Burkina.
Pour une meilleure satisfaction, le Réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME) et le Syndicat de la santé humaine et animale (SYNTSHA) recommandent entre autres d’associer le contrôle à la veille citoyenne, de prendre des sanctions dissuasives face aux agents fautifs, de créer de pharmacies hospitalières pour lutter contre le gâchis.
Les représentants du RAME et du SYNTSHA s’accordent pour dire la politique de la gratuité des soins est salutaire et conforme aux engagements internationaux que le Burkina a signés et ratifiés.
Toutefois, Dr Bertrand Méda, représentant du SYNTSHA déplore l’insuffisance d’encadrement juridique, le fait que les centres de santé ne répondent pas aux normes en termes de personnel, l’absence de plateaux techniques à certains endroits, le faible salaire des agents de santé. Le directeur exécutif RAME Simon Kaboré constate les ruptures de stocks et le non-respect de la mesure par les agents.
Selon Dr Pierre Yaméogo, représentant le ministère de la santé, cette politique en matière de santé qui a coûté plus de 30 milliards de francs CFA, a permis de réduire la mortalité maternelle et infantile et de baisser le niveau de dépenses de santé des ménages à 31,1% en 2017 contre 36,2 en 2016.
Il a rappelé que la gratuité des soins de santé est partie du constat que moins de 5% de la population bénéficient la couverture maladie, du fort taux de la mortalité maternelle et infantile, et du faible taux de l’index de couverture des services et soins de santé.
Mise en œuvre en avril 2016, la gratuité des soins de santé est composée de 70 % de médicaments et 30% de biens et services notamment les frais d’hospitalisation et d’examen complémentaire et les frais de déplacement.
Les bénéficiaires de cette mesure sont les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes ou vivant avec la fistule obstétricale et celles de 25 à 55 ans souffrant d’un cancer. C’est une mesure qui concerne 25% de la population.