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Examens scolaires dans le Soum : Environ 4 800 candidats concernés

Publié le vendredi 3 aout 2018  |  Le Pays
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Le gouvernement a tenu une conférence de presse le 2 août 2018. Ont animé cette conférence de presse, Rémis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Siméon Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Alkassoum Maïga, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et Stanislas Ouaro, ministre de l’Education et de l’alphabétisation. Hormis l’actualité nationale, les sujets abordés sont relatifs à la révision du Code électoral, les préparatifs du hadj 2018, le bilan des examens universitaires et scolaires. Le cas des élèves de la province du Soum a aussi été évoqué.

Ils sont environ 4 800, les candidats qui n’ont pas pu passer l’examen scolaire, pour des questions de sécurité. Eux, ce sont les élèves des établissements situés dans le Sahel et dans quelques localités du Nord, fréquemment frappés par des attaques terroristes. Mais des mesures exceptionnelles ont été prises pour permettre à ces élèves d’être sur un pied d’égalité avec les autres. Il y a quelque temps de cela, enseignants et élèves de la province du Soum ont battu le pavé pour réclamer de meilleures conditions de travail. Le ministre Stanislas Ouaro, lors de la conférence de presse du gouvernement, qui a eu lieu le 2 août 2018, a tenu à donner des précisions par rapport aux revendications des enseignants et des élèves. « Les enseignants ont exigé, d’être payés pour l’activité. Il y a eu des discussions et on a accepté de leur payer 60 000 F CFA par mois, en plus de leur salaire. Mais dès qu’on a commencé, ils ont exigé d’être payé ici et maintenant, alors que l’Etat paye après service rendu. Mais par souci de faire en sorte que les choses fonctionnent, on a proposé de payer 50%. Ils sont sortis encore pour dire que si d’ici le 8 août ils n’ont pas tout, ils ne vont pas enseigner alors qu’on continue les cours jusqu’en fin août ». Pour donc remédier à cette situation, le ministre a prévu une mission dans le Soum pour échanger avec les enseignants et «leur demander de faire des efforts ». Tout compte fait, le ministre pense « qu’il faut que chacun ait le sens du patriotisme. Qu’on se donne la main pour réussir le processus ! C’est une situation qui est arrivée et nous devons la gérer ensemble ». Pour ce qui est de la question du regroupement et de la restauration, il y a eu une exagération, a dit le ministre. « On a dit qu’on leur sert toujours le même repas. On s’est renseigné, mais ce n’est pas le cas. Il est aussi ressorti qu’on a pris des fournisseurs à partir de Ouagadougou, mais ce n’est pas vrai. Le ministère ne s’en est pas mêlé », a-t-il dit. Par ailleurs pour ce qui est du bilan du Certificat d’études primaires (CEP), le ministre Stanislas Ouaro a indiqué que sur 369 789 candidats présentés, 239 504 ont été admis soit un taux de réussite de 64,77%. Un taux en deçà de celui de la session de 2017 qui était de 72,32%. Le ministre a aussi noté que 972 écoles ont enregistré un taux de réussite de 100%, contre 1235 en 2017 tandis que 127 écoles ont enregistré un taux de réussite de 0% lors de la session de 2018. Pour les faibles résultats, le ministre Ouaro a déclaré « qu’il y a un besoin de suivi des enseignants sur le terrain », pour remédier à ce problème. Quant au BEPC, les candidats admis sont au nombre de 130 372 sur 303 807, soit un taux de 42,91%. A entendre le ministre, ces résultats sont en nette progression par rapport à la session précédente qui était de 28,83% soit une augmentation de 14,1 points de pourcentage. A la session 2018 du BEPC, 31 établissements ont réalisé 100% de succès et 12 établissements ont enregistré 0% d’admis avec de faibles effectifs pour la plupart.

«Les bourses spéciales des ministres supprimées »

Comme on peut le constater, à la conférence de presse du gouvernement le 2 août dernier, l’heure était au bilan. Et le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga, était aussi devant le pupitre pour rendre compte. Selon lui, la session normale 2018 du Baccalauréat a enregistré 96 774 candidats. Au final, il y a eu 38 178 admis soit un taux de 40,93%. Un taux qui dépasse de 1% le taux de succès de 2017 qui était de 39,93%. Par ailleurs, il a invité « les candidats et tous les autres acteurs impliqués dans l’organisation de la session spéciale de septembre, à faire preuve de courage et d’intégrité légendaires du Burkinabè » pour améliorer le taux de succès déjà atteint. A la fin de son exposé, il lui a été adressé des questions relatives notamment à la normalisation de l’année académique, la création de nouvelles universités et des bourses spéciales mises à la disposition des ministres. Pour ce qui est des bourses spéciales mises à la disposition des ministres, le ministre Alkassoum Maïga a tenu à mentionner que « les bourses spéciales ne sont pas illégales et c’est un droit des ministres ». Mais compte tenu de la manière dont ces bourses sont octroyées, il a été décidé de les supprimer. Toutefois, il existe quand même des catégories de personnes qui peuvent en bénéficier, tels les enfants des soldats tombés au front. Concernant la création de nouvelles universités, le ministre Maïga a fait remarquer que deux nouvelles universités polytechniques ont été créées, à Banfora et à Manga. Et pour lui, cette décision répond à un impératif de décongestionner les universités à Ouagadougou. « Si les étudiants restent dans leurs régions, cela causera moins de pression sociale et permettra de construire plus d’infrastructures ». A propos de la normalisation de l’année académique, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur a déclaré « qu’il est en train de travailler là-dessus, dans la discrétion ». En plus des ministres en charge de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, le ministre en charge de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo, s’est aussi adonné à l’exercice de la redevabilité. Il a abordé la question de la révision du Code électoral. A ce sujet, le ministre Siméon Sawadogo a noté qu’il y avait nécessité d’aller vite, compte tenu du timing. Mais pour ce qui concerne le débat autour des documents de votation, le ministre a estimé « qu’il n’a pas lieu d’être », parce que la carte consulaire n’existe qu’au Gabon et en Côte d’Ivoire. Donc, pour une question d’équité, il faut trouver un document que tous les Burkinabè détiennent. Et le ministre de déclarer que pour une question de transparence, il n’est pas question qu’il y ait différents documents de votation. Le ministre en charge de l’administration territoriale a signifié que la non prise en compte de la carte consulaire dans les documents de votation, n’enlève rien à sa crédibilité et sa fiabilité et ne met pas les Burkinabè détenant cette carte en danger. « C’est une extrapolation dangereuse », a-t-il avancé. Pour ce qui est des lieux d’installation des bureaux de vote, le ministre Siméon Sawadogo a affirmé que les bureaux de vote ne peuvent être installés que dans les enclaves diplomatiques, parce que c’est une élection qui ne concerne que le Burkina Faso. Par ailleurs, l’élection ne sera organisée que dans des pays qui comptent au moins 500 Burkinabè régulièrement inscrits à l’ambassade.

Françoise DEMBELE
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