Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina/ Putsch manqué : L’adjudant-chef Bondjaté Dibloni mis en cause par des co-détenus

Publié le mardi 31 juillet 2018  |  AIB
le
© Autre presse par DR
le procès du putsch manqué de septembre 2016 reprend ce mercredi 9 mai 2018, à la salle des Banquets de Ouaga 2000
Comment


Ouagadougou, - Auditionné vendredi et samedi devant le Tribunal militaire, l’adjudant-chef Bondjaté Dibloni a nié avoir été présent à la place de la Nation pour quelconque maintien d’ordre, lors du putsch manqué de septembre 2015 comme l’ont assuré trois sous-officiers.

L’adjudant-chef Bondjaté Dibloni aurait été à la place de la Nation pour le maintien d’ordre lors du putsch manqué de septembre 2015, selon les témoignages du sergent Yahaya Guiré et des soldats de première classe Abdou Compaoré et Sidiki Ouattara.

Une présence dont le mis en cause a vigoureusement nié devant le Tribunal militaire lors de son audition vendredi et samedi.

Selon lui, le sergent Yahaya Guire et le soldat Abdou Compaoré, l’en veulent parce qu’ils estiment que c’est lui qui leur a créé des problèmes au cours du putsch manqué.

En effet, le sergent Yahaya Guiré qui a précédé l’Adjudant-chef à la barre avait déclaré que c’est ce dernier qui l’a appelé pour venir réparer une moto vers le camp Guillaume-Ouédraogo.

Une mission au cours de laquelle, le soldat Abdou Compaoré qui était avec lui s’est vu obligé de faire «des tirs de sommation» pour éloigner des manifestants qui leur lançaient des pierres, avait-il affirmé.

Pour l’adjudant-chef Bondjaté Dibloni, ces deux sous-officiers ont juré devant des témoins qu’ils allaient le mettre en accusation parce qu’ils sont déjà mêlés par sa faute.

Concernant le soldat Sidiki Ouattara, l’adjudant-chef Bondjaté Dibloni affirme que «le petit avait peut-être perdu les pédales ».

Selon lui, la seule action qu’il a mené lors du putsch manqué, a été l’organisation de la sécurité des chefs d’Etat, venus pour la médiation.

A la demande de son supérieur hiérarchique, le Lieutenant Daouda Begnon II Koné, il a posté ses hommes tout au long du parcours, de l’aéroport à l’hôtel Laïco, selon ses dires.

C’est pourquoi, il a invité le parquet militaire à répondre à trois questions avant de le mettre en cause. «Les chefs d’État de la CEDEAO sont-ils venus au Burkina ? Était-ce pour consolider le coup d’État ? Devaient-ils bénéficier de la sécurité ? ».

Pour l’avocat de l’accusé, son client n’est à la barre qu’à cause de «trois dénonciations calomnieuses» de co-accusés qui n’ont «aucune valeur».

Pour le parquet militaire, les propos de l’accusé sont dans l’ensemble conforment à ceux qu’il a tenu devant le juge d’instruction.

L’adjudant-chef Bondjaté Dibloni est poursuivi pour attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre de treize personnes, coups et blessures volontaires sur des individus.

D’après son récit, le 16 septembre 2015, après le sport, il s’est rendu sur son chantier de construction au quartier Zongo de Ouagadougou.

C’est de là, que vers 17 heures, un de ses amis journalistes l'a appelé pour savoir ce qui se passe au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Il a alors appelé le sergent Sidiki Aboubacar Traore pour en savoir davantage. Et c’est ce dernier qui lui a informé que les autorités de la Transition avaient été arrêtées et que le quartier était consigné.

Arrivé au camp, il serait allé voir l’officier de compagnie le Lieutenant Daouda Begnon II Koné qui lui aurait affirmé que la situation était confuse et que lui-même ne l’a maîtrisait pas. A la demande de ce dernier, il a fait le point de ses hommes et constaté que des soldats manquaient à l’appel.

Au terme de son audition, l’adjudant-chef Bondjaté Dibloni a été remplacé à la barre par le sergent Salif Couldiaty, le dernier à être auditionné avant la suspension du procès pour deux semaines.

Agence d’Information du Burkina
Commentaires