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TAC 2018 : Quatre nouveaux accords pour raffermir la fraternité

Publié le lundi 30 juillet 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Lutte contre le chômage des jeunes: La Côte d`Ivoire et le Burkina créent un fonds de 200 millions FCFA.
La signature de ce protocole d`accord portant modalité pratique de fonctionnement et exécution du fonds a eu lieu vendredi 27 juillet à Yamoussoukro, à l`occasion de la 7ème conférence au Sommet du Traité d`amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d`Ivoire et le Burkina Faso.
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La 7e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso s’est tenue, le vendredi 27 juillet 2018, à Yamoussoukro sous la coprésidence des chefs d’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré et ivoirien, Alassane Ouattara. A l’issue de la rencontre, quatre nouveaux accords ont été signés et bien d’autres décisions prises dans le but de raffermir les liens de fraternité et de coopération entre les deux peuples.

Des six projets d’accords de coopération ciblés par les experts du Traité d’amitié et de coopération au cours de leur rencontre, du 23 au 24 juillet 2018 à Yamoussoukro, quatre ont été acceptés par les chefs de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et ivoirien Alassane Ouattara. C’est ce qui ressort du communiqué final présenté par le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, à la clôture de la 7e conférence au sommet du TAC, le vendredi 27 juillet 2018, dans la capitale politique ivoirienne. Il s’agit d’un accord de coopération dans le domaine de l’économie numérique et des postes et d’un accord de coopération sur la coproduction des œuvres cinématographiques. Les deux autres points concernent un protocole portant modalité pratique de fonctionnement et d’exécution du Fonds de l’amitié et de la coopération ivoiro-burkinabè pour l’insertion des jeunes (FACIBIJ) et une convention portant modalité pratique de fonctionnement et d’exécution du fonds de l’amitié et de la coopération ivoiro-burkinabè pour la promotion de la femme (FACIBF). Afin de donner une force juridique aux conclusions du sommet, les accords ont été paraphés par les ministres concernés des deux pays en présence des deux chefs d’Etat.

500 millions de F CFA pour les femmes

Pour la ministre burkinabè de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Sanou/Ouattara, le protocole d’accord qui vient d’être conclu entre son département et celui de la Côte d’Ivoire permettra le partage des meilleures pratiques et de réaliser ensemble des projets intégrateurs. «Pour un pays enclavé comme le nôtre, les câbles sous-marins arrivent des côtes maritimes. Il s’agira pour nous, de nous associer avec la Côte d’Ivoire dans l’optique d’avoir l’internet avec les opérateurs de câbles sous-marins. Cela a l’avantage de diminuer les coûts», a-t-elle expliqué. Aussi a-t-elle indiqué que dans le secteur des postes, l’accord envisage restructurer les services financiers postaux de sorte à faciliter les transferts financiers entre les deux pays. La ministre burkinabè de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal s’est, de son côté, réjouie de la signature d’un accord de fonds dédié à la femme. A l’écouter, le FACIBF d’un montant de 500 millions de F CFA sera destiné aux femmes qui disposent de projets intégrateurs couvrant les deux pays. Le ministre en charge de la culture du Burkina Faso, Abdoul Karim Sango, pense que l’accord conclu dans le domaine du cinéma renforcera une ancienne pratique qui existe entre les deux nations. «Notre réalisatrice Apolline Traoré est présentement en tournage en Côte d’Ivoire. Elle a bénéficié d’un financement de l’Etat burkinabè à hauteur de 350 millions de F CFA et l’Etat ivoirien lui vient en aide au niveau de la logistique », a-t-il témoigné. Pour lui, cet accord va davantage permettre aux cinéastes des deux pays, d’entreprendre des projets de films communs sur les deux territoires sans difficultés. «Il permettra à la Côte d’Ivoire de bénéficier de l’expérience du Burkina qui a une longue histoire en matière cinématographique», a soutenu le ministre Sango. En plus des nouveaux textes, la conférence a pris d’autres mesures pour consolider ou opérationnaliser les accords antérieurs. Il s’agit entre autres de l’augmentation de la fourniture d’énergie de la partie ivoirienne au Burkina, de l’augmentation du volume contractuel du carburant entre les deux pays, de la mise en place d’un comité conjoint de suivi du programme de facilitation du commerce, des transports et du transit sur les corridors reliant les deux nations. Concernant la question du mont Péko, les deux parties ont décidé de traiter le sujet dans le respect des principes de solidarité qui fonde les deux pays.

10 ans d’amitié célébrée

Dans le domaine des transports, les autorités ivoiriennes ont indiqué avoir engagé des négociations avec le concessionnaire NAS Ivoire ayant abouti à une baisse de 30% des tarifs plafonds du paquet de services de base appliqués aux compagnies. Sur le plan sécuritaire, les deux parties se sont félicitées de la signature du mémorandum d’entente sur la coopération des services de sécurité et de renseignements entre les ministères en charge de la sécurité. Cette mesure a été saluée par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. «La problématique sécuritaire nous impose de travailler de façon concertée et coordonnée, et nous nous réjouissons de l’étroite collaboration qui existe entre nos services en charge de ces questions», a-t-il déclaré.
La conférence s’est tenue à quelques jours du 10e anniversaire du TAC, signé le 29 juillet 2008. Une occasion pour le président ivoirien, Alassane Ouattara, d’indiquer que les deux pays peuvent légitimement être fiers du chemin parcouru dans la mise en œuvre des accords, des programmes et chantiers prioritaires qui répondent aux préoccupations de leurs populations. «Dix ans d’un traité qui a su s’adapter aux contraintes des différentes époques et qui portera encore pendant longtemps les ambitions en faveur du développement de nos pays et du bien-être des peuples ivoiriens et burkinabè», a précisé le président ivoirien. Et son homologue burkinabè de relever qu’il y a lieu de s’en féliciter car, nonobstant les difficultés qui ont émaillé son fonctionnement, la force de l’amitié et du dialogue a toujours pris le dessus. Il a en outre assuré que le Burkina Faso jouera pleinement sa partition afin que «le couple ivoiro-burkinabè» contribue fortement à la cohésion sociale et politique ainsi qu’au renforcement de l’intégration économique ouest-africaine.

Abdoulaye BALBONE
De retour de Yamoussoukro
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