Le Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) a convié les hommes de médias à une conférence de presse, le mercredi 25 juillet 2018, à la Bourse du travail de Ouagadougou.
La crise qui oppose le Directeur général (DG) de l’Office national des télécommunications (ONATEL) et les travailleurs de la maison est loin d’être terminée, malgré le protocole d’accord signé entre les deux parties en novembre 2016. Pour donner de la voix, le Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) est monté au créneau pour dénoncer le dysfonctionnement de la «boîte» à travers un point de presse, le mercredi 25 juillet 2018 à la Bourse du travail de Ouagadougou.
Dans sa déclaration liminaire, le Secrétaire général (SG) du SYNATEL, Souleymane So, a pointé un doigt accusateur sur le directeur général de l’office qui serait à l’origine de la crise. Selon lui, le premier responsable de l’ONATEL s’est opposé à la mise en œuvre des propositions sur les sujets de revendications faites par les commissions bipartites. «Le directeur général les a pratiquement tous rejetés créant une nouvelle crispation dans l’entreprise», a-t-il déclaré.
De l’avis de Souleymane So, le directeur général gouverne de façon solitaire et pose des actes préjudiciables au développement des télécommunications au Burkina Faso. «Plusieurs clients ont leurs lignes en panne pendant des mois par manque simplement de matériel pour le dépannage ou que les sous-traitants n’ont pas été payés et refusent de faire le travail», a-t-il révélé.
Le SG du SYNATEL a indiqué que du côté de la téléphonie mobile, pendant que la demande est pressante dans des localités non encore couvertes, il n’y a pas eu d’investissement conséquent. « Dans ces conditions, il n’est pas possible de recruter de nouveaux abonnés puisque le réseau ne s’étend pas », a prévenu le porte-parole du syndicat. Au regard de tous ces dysfonctionnements, le syndicat dit prendre l’opinion publique à témoin. Au cours du point de presse, les journalistes ont soulevé un certain nombre de préoccupations au nombre desquelles, le préjudice que subit la population lorsque les travailleurs sont en grève.
A en croire M. So, lorsque les travailleurs sont en grève et qu’une panne survient sur les appareils, il est difficile de faire le dépannage en ce moment. Il a par la même occasion interpellé le gouvernement à faire respecter le cahier des charges et à procéder au bilan de la privatisation conformément aux recommandations de son dernier congrès.