Ce mardi 24 juillet 2018, marquait la commémoration du 4e anniversaire du crash du vol Ah 5017de la compagnie Air Algérie. Et pour marquer ce triste événement, la Nation burkinabè a traduit toute sa compassion aux proches des victimes de ce drame au cours d’un cérémonial officiel. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a déposé symboliquement une gerbe de fleurs sur la stèle d’hommage érigée à cet effet à la cité An II, non loin de l’aéroport international de Ouagadougou.
Désormais, les 116 victimes du crash du vol 5017 d’Air Algérie du 24 juillet 2014 ont une stèle en leur hommage. Cet édifice a été dévoilé ce mardi 24 juillet 2018, au cours d’une cérémonie en leur mémoire. Ce recueillement a eu lieu en présence des parents, amis et connaissances des victimes, qui avaient à leur côté le président du Faso et les membres du gouvernement.
De par leur présence, ceux-ci ont tenu à témoigner le soutien de l’ensemble de la population à l’endroit des veufs, veuves, enfants et autres membres de famille des disparus. S’adressant à ces derniers, Vincent Dabilgou, ministre en charge des transports soutient que le gouvernement « partage votre douleur (…) C’est pourquoi, nous nous inclinons avec respect devant votre deuil ».
Ce 4e anniversaire de ce douloureux évènement a eu pour particularité l’inauguration de la stèle dédiée aux disparus. Et à en croire Vincent Dabilgou, ce monument est construit dans le but de « perpétuer leur mémoire, de conserver d’eux un souvenir tangible, d’imposer à la postérité, les valeurs que chacun d’eux a incarnées ».
Par ailleurs, pour les parents des victimes, l’heure est toujours à la quête de la vérité et de la justice. C’est en partie ce que l’on retient des propos de leur porte-parole. Pour Christophe Sandwidi, secrétaire général de l’Association des parents des victimes, la déception est toujours au rendez-vous, 4 années après ce drame. « Sur le plan pénal, ça traine beaucoup (…) les parents des victimes veulent savoir simplement la vérité », a-t-il laissé entendre.
Toutefois, s’indignant face à ce qu’il qualifie de discrimination quant à l’indemnisation des victimes, M. Sandwidi ne manque pas de souligner la lenteur avec laquelle la justice traite ce dossier.
En outre, il a été procédé au dépôt de gerbes de fleur, pour signifier « l’amitié entre tous les pays concernés, une amitié qui s’exprime dans tous les moments de la vie, qu’ils soient heureux ou pénibles ». S’est ainsi exprimé Vincent Dabilgou.
Les victimes du crash du 24 juillet 2014, à qui la Nation rend hommage étaient de 16 nationalités. En rappel, le vol AH 5017 d’Air Algérie, parti le jeudi 24 juillet 2014 de l’aéroport international de Ouagadougou, s’est écrasé au nord du territoire malien. Aucune des 116 personnes (110 passagers et 6 membres d’équipage) à bord dont 28 Burkinabè, n’a survécu.