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Construction du Poste de contrôle juxtaposé de Laleraba : 20 mois après, les travaux n’ont pas  bougé d’un iota ! 

Publié le mercredi 25 juillet 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Construction du Poste de contrôle juxtaposé de Laleraba : 20 mois après, les travaux n’ont pas  bougé d’un iota !
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Lancés le 7 novembre 2016, à la frontière entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, les travaux de construction du Poste de contrôle juxtaposé(PCJ) de Laleraba n’ont pas bougé d’un iota.

Constat sur le site de ce projet sous régional qui ambitionne faciliter la fluidité transfrontalière entre les deux pays. Les voyageurs à destination de la Côte d’Ivoire sont soumis à des contrôles de douane, de police ou de gendarmerie à la frontière au niveau du Burkina.

Ils sont également assujettis à ces mêmes contrôles en République de Côte d’Ivoire une fois qu’ils franchissent la frontière. Dans quelques années, tous ces postes de contrôle seront regroupés en un seul endroit, à Laleraba, le premier village en terre ivoirienne après la frontière entre le Burkina et la Côte d’Ivoire.

La première pierre de ce poste de contrôle juxtaposé a d’ailleurs été posée le 7 novembre 2016 dans la localité. Le village est situé à un kilomètre de la frontière et à 30 kilomètres de Ouangolodougou, en terre ivoirienne.

Les travaux devraient durer 18 mois. Mais en ce mi- juillet 2018, l’infrastructure n’est pas encore sortie de terre. Le site de 70 hectares choisi pour l’abriter à Laleraba est totalement vide. II est déjà délimité et se trouve de part et d’autre de la voie bitumée qui traverse l’agglomération.

Le responsable du projet du poste de contrôle juxtaposé «Scanning système», une société ivoirienne, n’est pas pour le moment sur place, encore moins l’entreprise en charge des travaux. «Ils viennent de temps en temps et repartent», nous a confié un habitant du village.

Pour le moment, c’est la chefferie de Laleraba à travers un comité de gestion du village qui fait le suivi du projet de construction du PCJ. Selon Bema Ouattara, un membre de la chefferie, le projet se trouve à la phase de recensement des personnes et des biens.

Une école et de l’électricité en attendant le PCJ Ce sont 20 personnes possédant des champs sur le site qui sont enregistrées. Une trentaine d’autres ont leur logement sur le terrain. Le plus gros lot concerne les commerçants qui ont des hangars et des boutiques dans l’emprise du projet.

Selon M. Ouattara, tous ceux qui sont touchés par la construction du poste ont été recensés. Un nouveau site a été identifié pour recaser les commerçants. Un autre espace est en cours d’aménagement pour accueillir les familles qui ont leurs maisons sur le terrain.

« Tout le monde a été recensé. Nous allons libérer le terrain et il n’y a aucun problème quant à la disponibilité du site. Nous attendons impatiemment qu’on vienne dédommager les populations afin de démarrer les travaux », affirme Bema Ouattara.

En attendant, il a ajouté que le village a d’ores et déjà bénéficié des retombées du projet. L’UEMOA a en effet construit une école primaire publique, un dispensaire et électrifié tout le village. «Nous sommes contents que le projet se réalise ici.

Le poste de contrôle juxtaposé va créer de l’emploi, booster le développement de la région, améliorer la fluidité de la circulation et renforcer l’intégration entre Burkinabè et Ivoiriens», s’est réjoui le chef du village par intérim de Laleraba, Bamoro Ouattara. C’est aussi l’objectif recherché par la Commission de l’UEMOA par la construction de onze (11) PCJ aux frontières des Etats membres.

Celui de Laleraba doit regrouper l’ensemble des formalités de contrôle de police, de douane et de l’immigration et assurer la fluidité transfrontalière. Le PCJ doit également permettre de faciliter les échanges commerciaux entre le Burkina et la Côte d’Ivoire et de promouvoir l’intégration économique. Il doit comprendre des bâtiments, des hangars, un local pèse-essieu, des guérites, des aires de repos des usagers et une infirmerie.

Les travaux vont coûter plus de 6 milliards FCFA et seront réalisés par la société ivoirienne «Scanning système». Selon le responsable du PCJ au département de l’aménagement du territoire communautaire et des transports de la Commission de l’UEMOA, Aboubacar Touré, le dossier suit son cours.

Faisant l’état des lieux, il a fait comprendre que dans le cadre de la réalisation des travaux, l’UEMOA a signé avec AGEROUTE-Côte d’Ivoire, le 19 octobre 2015, une convention de maître d’ouvrage délégué.

Celle-ci prévoyait la révision des études techniques, la construction des PCJ par une entreprise mobilisée par appel d’offres et le recrutement par appel d’offres d’une mission de contrôle et de supervision des travaux.

Le recrutement du bureau d’études chargé de réviser les études techniques était en cours en mai 2016. A ce propos, a-t-il confié, le 25 mai 2016, la Commission de l’UEMOA a signé avec la société Global Scanning, une convention visant la conception, le financement, l’équipement et la gestion des PCJ de Laleraba.
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