Dans le cadre du programme d'appui à l'intégration économique régionale et au commerce du 10e Fonds européen de développement (FED), la commission de l'UEMOA organise, du 23 au 25 juillet 2018 à Ouagadougou, un atelier de validation de l'étude pour la définition d'un cadre de référence de la politique communautaire de concurrence.
L'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) veut réguler le marché des biens et services au sein de l’espace. En effet, des experts des 8 pays membres discutent, du 23 au 26 juillet 2018 à Ouagadougou, sur le document de validation de l'étude pour la définition d'un cadre de référence qui leur permettra de jeter de nouvelles bases.
Le directeur du commerce, de la commission de l'UEMOA, Cléophas Houngbedji a indiqué qu’après plus de 15 ans de mise en œuvre du droit communautaire à la concurrence, il était nécessaire d'adopter dans les meilleurs délais, un document sur le cadre de référence de la police communautaire de la concurrence.
Ceci, à l'entendre, pour renforcer plus efficacement la construction, la densification du marché commun et les stratégies de création de valeurs ajoutées pour les entreprises. M. Houngbedji a souligné que l'adoption de ce document est d'autant plus important qu'il doit avoir une surveillance plus accrue des entreprises sur le marché et dans les différentes filières.
Cela contribuera sans doute, a-t-il soutenue, à une croissance plus soutenue de l'économie de la région. Pour le directeur de la concurrence par intérim, Olivier Ado Angaman, il était nécessaire pour la commission de l'UEMOA, après tant d'années, de faire le bilan des réalisations et voir ce qui sera fait dans l'avenir.
Il a fait savoir qu’il y a des programmes de conformité qui visent à faire de telle sorte que les entreprises fautives ne soient pas sanctionner à chaque fois mais qu'on leur permette de s'approprier les règles de concurrence.
Respecter les jeux du marché
" Dans chaque entreprise, il y aura des gens qui veilleront spécifiquement afin qu’il n’y ai pas de déviation dans le fonctionnement de celle-ci. Il y a également des programmes qui permettent aujourd'hui d’accompagner la commission dans la réalisation des enquêtes, de vite avancer et mieux surveiller le marché", a-t-il déclaré.
Toutes ces innovations, à entendre M. Angaman, seront listées dans l'étude afin de pouvoir l'intégrer dans la commission de l'UEMOA. Il a ajouté que le droit de la concurrence est une matière juridique car il y a des règles à obéir.
Le but est d'amener les entreprises à respecter les jeux du marché. Celui qui enfreint à ces règles, a-t-il précisé, des textes sont prévus pour sanctionner.
Le représentant du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l'Artisanat du Burkina Faso, Sami Ouattara a souligné le processus de la consolidation régionale qui vise à assurer une saine concurrence entre les acteurs du marché, développer la compétitivité, l'esprit d'innovation et assurer la protection du consommateur.
Il a ajouté que l'application de la loi de la concurrence appelle à une synergie d'action entre les autorités nationales de régulation et l'instance communautaire.