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Burkina/Putsch manqué : Le sergent Abdoul Nafin Nebié nie avoir participé à la moindre mission

Publié le mardi 24 juillet 2018  |  AIB
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© aOuaga.com par DR
Comme le 27 février dernier à son ouverture, le procès du putsch manqué de septembre 2015 qui a repris ce mercredi 21 mars, s’est limité à des préliminaires comme la composition du tribunal et la dénonciation des vices de formes.
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Ouagadougou, - Cité par des collègues sous-officiers d’avoir participé à des missions avec eux lors du putsch manqué, le sergent Abdoul Nafin Nebié a réfuté lundi ces accusations devant le Tribunal militaire.

Le sergent Abdoul Nafin Nebié est poursuivi pour quatre chefs d’accusation qui sont attentat à la sureté de l’Etat, morts sur 13 personnes, coups et blessures sur 42 personnes et aide et assistance à la dégradation de biens.

Ila plaidé non coupable pour cesd chefs d’accusation lundi devant la barre du Tribunal militaire, notant qu’il n’a participé à aucune mission liée au coup d’Etat manqué de septembre 2015.

De son récit des faits, le 16 septembre 2015, après son tour de garde à la radio nationale, il était en ville pour faire des courses quand son chef de poste Adjoint (il a oublié son nom), l’a appelé de rejoindre le camp du conseil de l’entente, car le quartier serait consigné.

Il s’y est rendu et serai resté en cantonnement sans effectuer la moindre mission liée au putsch, a-t-il affirmé devant le Tribunal militaire. Cela peut être vérifié selon ses dires, dans leur cahier de garde du poste au niveau la radio nationale.

Néanmoins, il reconnait être sorti de sa consignation pour assister à la rencontre tenue, à l’arrivée du président sénégalais Macky Sall et pour aller ravitailler les pèlerins en pain au stade municipal durant, une nuit au cours de laquelle, il affirme n’avoir pas rencontré de manifestants.

Une version qui contraste avec celle de certains sous-officiers qui l’ont précédé à la barre, a rappelé le parquet militaire.

« Sergent-chef Laoko Mohamed Zerbo et sergent-chef Ali Sanou ont dit que vous étiez avec eux lors des déplacements à Zorgho et au studio Abazon», a déclaré le parquet.

«Je n’ai pas fait partie de leur équipes» a réfuté le sergent Abdoul Nafin Nebié.

Pour son avocat, Me Sandwidi, il n’y a pas d’éléments dans le dossier qui puissent confondre son client car de son avis, les accusations du parquet militaire ne sont fondées que sur la base de déclaration des co-accusés.

«Personne ne peut dire que l’Adjudant-chef major Eloi Badiel qui distribuait les rôles lors du putsch manqué, a instruit mon client à quelques tâches que ce soit » a-t-il fait savoir. C’est pourquoi, il estime que le dossier de son client est vide.

Pour Me Yanogo, avocat de la partie civile, l’avocat de l’accusé veut faire croire que la seule vérité qui vaille, c’est celle de son client et pourtant ce dernier, selon lui, « peut mentir ».

« Les déclarations des autres viennent en appui pour éclairer. Ce sont des éléments du dossier que le Tribunal doit prendre en compte » a-t-il suggéré.

Le sergent Abdoul Nafin Nebié fait partie des sous-officiers qui sont allés en exil en Côte d’Ivoire après l’échec du coup d’Etat de septembre 2015, en passant par Léo et le Ghana.

Le parquet militaire a donc demandé à l’accusé pourquoi, il s’est enfui alors qu’il prétend n’avoir rien fait.

Selon ses explications, il est d’abord allé à Léo (sa région natale ) pour mieux indiquer la voie au sergent-chef Ali Sanou qui était en route pour l’exil avec d’autres sous-officiers notamment sergent-chef Zerbo.

Sur les lieux, a-t-il expliqué, les sergents chefs Ali Sanou et Laoko Mohamed Zerbo l’ont fait savoir qu’il était une personne suspecte à Ouagadougou et qu’il était préférable pour lui de les suivre en exil. Ce qu’il a fait.

Le sergent Abdoul Nafin Nebié est déjà condamné à une peine de 10 ans pour l’attaque de la poudrière de Yimdi, en janvier 2016.

Agence d’Information du Burkina

Wurotèda Ibrahima SANOU
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