Le projet de création des agropoles de Samendéni, dans les Hauts Bassins, et du Sourou, dans la Boucle du Mouhoun, a fait l’objet d’une étude de préfaisabilité. La validation des résultats de cette étude a eu lieu, le jeudi 19 juillet 2018, à Ouagadougou. L’objectif étant de trouver la meilleure stratégie pour opérationnaliser les deux projets.
Pour la concrétisation des agropôles de Samendéni dans les Hauts-Bassins et du Sourou dans la Boucle du Mouhoun, deux options sont proposées par le rapport provisoire d’étude de préfaisabilité des deux projets. La première consiste en la création de deux agropôles distincts et complémentaires. La seconde proposition vise à fusionner les deux projets pour en faire un seul agropôle.
Les résultats de l’étude ont été livrés le jeudi 19 juillet 2018 à Ouagadougou, au cours d’un atelier national, au gouvernement et à ses Partenaires techniques et financiers (PTF) pour leur permettre de choisir l’option optimale de construction des agropôles.
Selon le représentant du secrétaire d’Etat chargé de l’aménagement du territoire, Souako Norbert Kohoun, l’objectif global de cette rencontre des différents acteurs est de procéder à l’examen et à la validation du rapport de préfaisabilité. Les travaux de l’atelier devront permettre, à l’écouter, de dégager un consensus autour de l’option optimale à retenir pour la construction des agropôles du Sourou et de Samendéni.
Le groupement de cabinets BERD/JUDICOME commis à l‘étude, a fait ressortir que les deux pôles regorgent d’énormes atouts. « L’étude a confirmé l’existence de potentialités réelles pour les activités de production agricole, piscicole, de transformation industrielle et de création d’emplois sur les deux sites », a soutenu le consultant, Tené Boukary Zampou.
Suivant les estimations du rapport provisoire, ce sont environ 50 000 ha, dont 30 000 ha au Sourou et 20 000 ha à Samendéni, qui pourront être aménagés. Et à termes, c’est une production agricole annuelle d’une valeur de plus de 608 milliards de francs CFA qui est attendue sur les deux projets.
Le diagnostic a également relevé que les ressources naturelles ne sont pas totalement suffisantes et l’approche Partenariat public-privé (PPP) semble inappropriée à la réalisation de ces agropôles. « La contribution du secteur privé pour la mise en œuvre de ces deux agropôles semble assez limitée si l’on envisage l’approche PPP, étant donné le délai de retour des investissements sur les aménagements », a soutenu M. Zampou.
Cependant, le secteur privé peut contribuer à la réalisation des infrastructures marchandes complémentaires nécessaires à l’aménagement et à l’exploitation des deux sites, a-t-il précisé. Le consultant a fait constater que les lourdeurs administratives, la mobilisation des ressources financières et l’engouement de départ qui se transforme en lenteur de réalisation sont des contraintes pouvant contrarier la mise en route de ces projets.
Selon le représentant du secrétaire d’Etat, la mise en place des pôles de croissance s’inscrit dans la dynamique de transformation structurelle de l’économie nationale portée par le Plan national de développement économique et social (PNDES). Le coût de réalisation des deux agropoles est estimé à 200 milliards de francs CFA.