Les sept ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne au Burkina Faso, ont tenu une rencontre avec des ministres du pays des Hommes intègres. La rencontre, 12e du genre, qui se voulait informelle, s’est déroulée autour d’un déjeuner à l’hôtel Laïco. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont parlé de coopération, mais aussi des questions sécuritaires et de développement dans le Sahel. C’était le 19 juillet 2018, à Ouagadougou.
Il était 12h, le jeudi 19 juillet 2018. Et c’est autour de couverts, que la délégation de l’Union Européenne et des ministres du Burkina Faso se sont retrouvés pour discuter d’un certain nombre de questions. Selon Alpha Barry, ministre en charge des affaires étrangères, cette 12e session s’est intéressée à tous les défis sécuritaires qui existent dans la partie sahélienne et aussi aux dernières préoccupations qu’il y a à l’Est du Burkina Faso. La situation scolaire dans la partie sahélienne au Burkina, la mise en œuvre du programme d’urgence pour le Sahel avec l’appui des partenaires notamment avec l’UE à hauteur de 50 millions d’euros, se sont invitées dans les échanges.
A cela s’ajoutent les questions de politique intérieure, le processus de vote de la Constitution, les élections à venir, a indiqué le ministre en charge des affaires étrangères qui a déclaré que c’est un échange sous une forme informelle, mais qui engage des décideurs de part et d’autre. En tout cas, il a affirmé que la partie burkinabè est « heureuse de tenir cette 12e session ». « C’est un exercice annuel et nous tenons à le multiplier à souhait, comme en février dernier », a poursuivi le ministre des Affaires étrangères. Vu le contexte sécuritaire national et sous-régional, le souhait de la partie burkinabè est que les annonces faites au cours de la table ronde de Bruxelles, qui a eu lieu le 23 février, soient mises en œuvre assez rapidement. Tout compte fait, le ministre a reconnu que l’Union européenne est un partenaire important en tant qu’institution, mais également pour les pays qui la composent. La rencontre, dénommée « dialogue politique », trouve son fondement dans l’article 8 de l’Accord de Lomé qui stipule que le dialogue porte sur le renforcement de la coopération dans un cadre visant à renforcer le multilatéralisme. Il peut comprendre des questions concernant l’intégration régionale ou continentale. Le dialogue englobe des stratégies de coopération respective y compris les plans d’action sur l’efficacité de l’aide, le changement climatique, l’égalité homme-femme. Il englobe une évaluation régulière des évolutions, au regard des droits de l’Homme, des principes démocratiques et de l’Etat de droit. Ainsi donc, Jean Lamy, chef de la délégation de l’Union européenne, a noté que les deux parties ont convenu de discuter de toutes ces questions, avec un agenda qui a été convenu entre les deux parties.
Par ailleurs, l’ambassadeur Jean Lamy a relevé que c’est un dialogue qui doit être informel, pour permettre aux acteurs d’avoir une vision plus claire afin d’être au même niveau d’information. « Une fois que l’on connaît mieux la situation, on peut travailler ensemble pour surmonter les défis », a-t-il ajouté. Etaient présents à cette rencontre, le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, le ministre de la Défense, Jean Claude Bouda, le ministre en charge de la décentralisation, Siméon Sawadogo et le ministre en charge de l’éducation nationale, Stanislas Ouaro.