Ouagadougou - Après le Niger, la ministre française des Armées, Florence Parly, s’est rendue vendredi au Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes qui sévissent au Sahel.
Mme Parly s’est entretenue avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, "pour lui renouveler le soutien de la France à la force conjointe du G5 Sahel ainsi qu’aux forces armées burkinabè", selon un communiqué de presse du ministère des Armées.
Le Burkina Faso est un des cinq pays sahéliens, avec le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie, qui ont constitué une force militaire conjointe pour lutter contre les groupes jihadistes qui opèrent dans la région.
La France mène de son côté l’opération antijihadiste Barkhane, qui soutient les actions du G5 Sahel.
"Nous nous sommes mis d’accord avec le président (Kaboré) pour poursuivre la coordination et l’approfondissement des opérations qui sont menées, d’une part par les forces armées burkinabè, d’autre part par la force conjointe du G5 Sahel, et puis éventuellement d’autres forces alliées qui peuvent venir en appui", a déclaré Mme Parly devant la presse à l’issue de la rencontre au palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou.
La ministre devait ensuite se rendre sur le camp de la "Task Force Sabre", qui réunit les commandos des forces spéciales françaises opérant dans l’ensemble du Sahel contre les groupes jihadistes. La Task Force Sabre est distincte et complémentaire de Barkhane.
De façon inédite, elle devait prononcer un discours devant les militaires des forces spéciales. La France ne reconnaît pas officiellement la présence des forces spéciales sur les opérations hors du territoire français.
Dans ce discours, dont le texte a été transmis à l’AFP, elle assure aux soldats que des moyens matériels supplémentaires (hélicoptères, drones) seront octroyés par la loi de programmation militaire. Elle souligne que la loi prévoit "des moyens exceptionnels pour le renseignement et l’innovation". Elle salue également "la présence de membres des forces spéciales étrangères" parmi les troupes françaises et "l’aide précieuse de nos alliés".